L’exploitation demeure pendante

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L’enfant, cet être fragile et sans défense, ce citoyen de demain, est-il suffisamment protégé dans notre pays ? En dépit des textes des institutions onusiennes portant protection des droits de l’enfant, tous entérinés par l’Algérie, la situation de cette frange de notre société reste en deçà de ce qui est attendu.

Certes, le pays a adopté des lois qui garantissent le droit à une éducation saine, à la scolarité à la protection sociale, aux loisirs, mais l’exploitation au travail, à l’utilisation pour la mendicité à la négligence par des parents indignes de leurs enfants, demeurent pendantes. C’était le 20 novembre 1989 qu’a été adoptée La Convention Internationale des Droits de l’Enfant, un texte de 54 articles, par les Nations Unies. Elle affirme qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il faut protéger, mais que c’est une personne qui a le droit d’être éduqué soigné protégé quel que soit l’endroit du monde où il est né. Et aussi, qu’il a le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer. Elle a été ratifiée par 191 pays, dont l’Algérie, sur 193. Seuls la Somalie et les États Unis ont refusé de s’engager. Ce texte est très important, mais pas suffisant : il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité. Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. Promouvoir les droits des enfants, c’est tout d’abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C’est à ce prix que les droits de l’enfant seront véritablement respectés. Selon l’UNICEF, « en 2005, un enfant meurt toutes les 3 secondes. Sans parler des millions d’enfants privés d’éducation, de soins, de nourriture, d’eau potable,…». On peut aussi ajouter les victimes collatérales des conflits qui accablent le monde en Afrique, au Moyen Orient, surtout en Palestine, en Irak et  en Syrie. On n’en est pas, heureusement, à ce stade de déliquescence du statut de l’enfant à travers une bonne partie de la mappemonde ; cependant, il n’en demeure pas moins que nonobstant les acquis, remarquables au profit de nos chérubins, ces droits demandent à être confortés par une surveillance de tous les instants pour juguler les velléités de l’exploitation de cette catégorie de notre population, qu’elle soit de la part de leurs géniteurs ou par d’autres énergumènes sans scrupules.

Sadek A.H

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