La violence contre les femmes persiste

Partager

L’observatoire algérien de la femme, l’OAF, a lancé, hier, à Alger, une campagne de sensibilisation contre la violence à l’égard des femmes, dont les services de sécurité ont recensé 6 985 cas, durant les neuf premiers mois de l’année courante.

Sous le slogan «Lui pour protéger Elle», cette campagne, qui a été lancée lors d’une journée de sensibilisation conte la violence à l’égard des femmes, a été organisée à la salle des conférences de la wilaya d’Alger. Cette manifestation a vu la participation du wali d’Alger, le président de l’APW, le secrétaire général de l’académie de la société civile et les services de sécurité. «Cette campagne, qui touchera plusieurs wilayas et qui s’étalera sur toute l’année, se base sur deux principaux repères, à savoir la religion qui incite à la co-existence et la protection de la femme, et la constitution qui garantit l’égalité entre l’homme et la femme», a affirmé Chafia Djaafri, présidente de l’OAF. Cette dernière a appelé à la nécessité de briser ce tabou qui caractérise notre société afin d’apporter des solutions fermes à ce phénomène. «Le silence empêche de dévoiler ce genre de crime. La violence est devenue le seul outil de dialogue au sein des familles», a regretté Mme Djaafri. Et d’ajouter : «avant, ce phénomène touchait beaucoup plus les femmes rurales, mais, actuellement, toutes les franges sont concernées», a-t-elle fait remarquer. Cette dernière a avancé une série de causes qui encourage ce phénomène. Il s’agit en premier lieu de l’éloignement de la religion, qui garantit tous les droits de la femme, le silence et l’ignorance des droits de la femme. «La résolution de ce phénomène est lié au retour à la religion», a lancé la même responsable. Intervenant au cours de cette journée, la représentante de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a estimé que, durant les neuf premiers mois de l’année en cours, 6 985 cas de violence faite aux femmes ont été enregistrés, en impliquant 7 268 personnes au niveau national. La représentante de la DGSN a tenu à souligner que ces chiffres ne représentent pas la réalité à 100%, «puisque il y a des femmes qui refusent de déclarer ces faits auprès des autorités concernées», a-t-elle précisé. Par ailleurs, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a estimé que tous les citoyens doivent se mobiliser contre tous types de violences dans la société. «Cette question concerne tous les citoyens, pas seulement les autorités publiques», a-t-il dit.

Samira Saïdj

Partager