Les projets installés au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled, relevant de la commune d’Oued El Bardi, à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, piétinent.
C’est le constat dressé par la wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, lors de sa visite, effectuée hier, sur ce site. Et le moins que l’on puisse dire, est que le premier magistrat de la wilaya s’est montré très insatisfait de la cadence des travaux, mais aussi de certains investisseurs. Il faut dire que certaines entreprises n’ont pas honoré leurs engagements. Pour preuve, sur 79 investisseurs, seulement 13 sont en activité 31 projets sont en cours de réalisation, 9 en cours de lancement, 11 sont à l’arrêt et 10 projets annulés. D’ailleurs, le wali de Bouira fera part de son mécontentement, en distribuant des mises en demeure à tour de bras. En tout, pas moins de trente mises en demeure ont été infligées aux entreprises récalcitrantes. «Il faut que ce chantier avance et qu’il soit remis dans les délais prévus. On ne peut plus tolérer le moindre retard», assénera M. Maaskri à une entreprise spécialisée dans la fabrication du plâtre. Tout au long de son périple à travers les différents sites de cette zone, le wali n’a pas caché son exaspération vis-à-vis de certains investisseurs, lesquels, selon lui, «bloquent» la dynamique de l’investissement à Bouira. «Je constate, non sans déception, que certains d’entre vous (investisseurs, ndlr) n’ont pas honoré leurs engagements. Ce n’est pas du tout ce qui a été convenu lors de nos réunions», tonnera le wali, avant d’ajouter : «On vous a facilité le travail. On vous a donné tous les moyens afin que vous acheviez vos projets dans les délais. Cependant, et au vu de ce que je constate, vous n’êtes nullement prêts à travailler». En inspectant un projet de port sec, similaire à celui de l’entreprise Sovac mais détenue par une autre entreprise, M. Maaskri s’est retrouvé face à un terrain vague. Le projet n’a pas avancé d’un iota. «Assez de perte de temps ! Celui qui a envie de travailler, il est le bienvenu, mais celui qui est là pour nous faire perdre notre temps, on lui dit bon débarras !», dira le wali d’un ton agacé. D’autres entreprises, qui ont «abandonné» leurs concessions, ont été carrément rayées de la liste et ont été priées de restituer les terrains d’assiette. Toutefois, certains entrepreneurs ayant respecté les délais d’exécution de leurs projets ont été félicités par le wali de Bouira. Il semble à l’évidence que les investisseurs implantés au niveau de zone ne sont pas prêts à remplir leur part du contrat. Car le scénario d’hier ressemble, en tous point, à celui enregistré au mois de juillet dernier, lorsque ce même wali avait «accablé» certains entrepreneurs les qualifiants de «défaillants».
O. K.