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Tizi-Ouzou : Violence à l’égard des femmes : 85 cas enregistrés en 2014

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«Pas moins de 613 cas de violence contre les femmes ont été enregistré depuis 2011». C’est le chiffre communiqué par la police de la sûreté de wilaya, lors d’une conférence organisée dans l’après-midi d’avant-hier au centre de loisirs scientifiques de Tizi-Ouzou, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Se basant sur une étude statistique, effectuée depuis 2011, des plaintes déposées à leur niveau, le conférencier souligne que le phénomène a pris une courbe ascendante durant les trois premières années de cette étude. Pour l’année 2011, pas moins de 142 cas de violences ont été enregistrés. 196 et 190 ont été enregistrés respectivement en 2012 et 2013. Par ailleurs, le représentant de la sûreté de wilaya avance pour l’année en cours un chiffre très bas par rapport aux années précédentes : «Pour l’année en cours, les cas enregistrés depuis janvier ne dépassent pas 85, et cela n’est guère le fruit d’hasard». Il expliquera : «Auparavant, le silence de la femme et le manque d’éducation de certains ont entraîné une progression de ce phénomène. Mais avec les maintes campagnes de lutte contre la violence sous toutes ses formes, le phénomène s’est vu réduire». A la fin de son intervention, le conférencier annoncera qu’une loi était en perspective, visant à conforter la femme dans ses droits. Dans sa communication, la Psychologue, Mme Nammar, a mis en avant l’importance de la femme non seulement dans la famille mais aussi dans toute la société «c’est elle qui encaisse tout. Elle subit tout le mal du monde mais le cache, le garde pour elle-même». Pour elle, la violence conjugale existe et existera dans notre société tant que la femme ne s’impose pas devant son entourage : «Il faut au préalable changer les mentalités, en premier celle de la femme». Pour appuyer ses propos, la conférencière donne l’exemple de la mère : «Elle préfère privilégier les autres  au détriment parfois de sa santé l’essentiel pour elle c’est de voir ses enfants, son mari satisfaits !». Dr Ben Taleb, spécialiste en médecine légale au CHU Nedir Mohamed, s’est axé sur la nécessité de renforcer l’arsenal juridique «la femme doit être protégée par la loi» et d’ajouter : «Il faut aussi améliorer la prise en charge de la femme dans les différents établissements d’accueil. Ces femmes ont vraiment besoin d’assistance». Par ailleurs, Dr Ben Taleb a mis également en exergue la nécessité d’une collaboration entre tous les acteurs sociaux afin de prendre en charge la femme en détresse : «il faut une collaboration de tous les services dans tous les secteurs, pour qu’elle ne sente pas marginalisée ». D’autres interventions suivirent durant cette conférence. Il est à noter qu’un riche programme d’activité a été mis en place pour célébrer cette journée mondiale de lutte contre la violence à l’égard de la femme. Au programme, une exposition (photo-caricatures et peintures) montrant des femmes qui subissent des agressions, ainsi que des pièces théâtrales sur le même thème, le tout suivi de débats.

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Mouloud.Z

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