Rassemblement des étudiants devant le rectorat hier

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Avant-hier, vers 18h, une étudiante de l’université de Béjaïa fut agressée par deux individus qui ont voulu s’emparer de son téléphone portable devant l’amphi 26 du campus de Targa Ouzemour.

«Une bande de sept individus ont essayé d’arracher mon téléphone mobile en me violentant », nous a déclaré la victime qui est aussi militante et membre active dans des associations estudiantines. Après avoir crié la jeune fille a été sauvée par un groupe d’étudiants qui était de passage, et ce, en poursuivant les agresseurs qui ont pris la fuite. «Je tiens à signaler qu’il y a trop de dépassements au sein de notre université. A signaler que l’année passée, un autre cas d’agression a été enregistré dans la même place (amphi 26 ndlr). Il s’agissait d’une jeune fille qui a été délestée d’une chaine en or. Aujourd’hui, on se demande pourquoi ces affaires sont toujours étouffées ?», s’indigna un camarade de la victime. Suite à ce dépassement jugé «d’atteinte grave au statut de l’étudiant», la coordination locale des étudiants a envahi le rectorat du campus de Targa Ouzemour, hier, et a exigé la rencontre du premier responsable. L’occupation du siège du rectorat a failli, selon des témoignages, se transformer en drame si ce n’était la sagesse des étudiants qui n’ont pas cédé aux provocations des agents de sécurité dudit campus, lesquels ont essayé de les agresser physiquement. Un sit-in a eu lieu sur place, et la victime avait expliqué les faits de l’incident à quelques centaines d’étudiants mobilisés. «Qu’on cesse des les appeler agents de sécurité. Ce sont plutôt des videurs qui sont au service d’un roi appelé recteur», a déclaré un membre de la CLE. Et d’ajouter : « si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce qu’on en a marre. L’étudiant est violé de tous les côtés. Nous sommes venus uniquement pour rencontrer le recteur et lui exposer le problème de l’insécurité au sein d’une université qui est la nôtre. Mais regardez les agissements de ces agents qui ne cessent de nous agresser au lieu d’accomplir leur mission, c’est à dire, assurer la sécurité des étudiants et des édifices du campus ». A informer que cette agression n’est en réalité que la goûte d’eau qui a fait débordé le vase. L’université de Béjaïa demeure paralysée depuis plus de deux mois par la CLE, qui a entamé deux actions de rue et a bloqué à maintes reprises, les deux campus, à savoir le campus de Targa Ouzemour et celui d’Aboudaou, pour réclamer la réintégration de plus de 600 étudiants exclus « injustement», la reconnaissance des diplômes, l’accès au master sans conditions ainsi que l’amélioration des conditions socio-pédagogique dans lesquelles vit l’étudiant.

Hafid Nait Slimane

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