Les billets de 200 DA créent la confusion

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Depuis quelques jours, des citoyens se voient refuser de payer avec des billets de banque de 200 DA, que ce soit chez certains commerçants, transporteurs de voyageurs ou encore au niveau de certains bureaux de poste.

En effet, présenter des billets de banque devant la caisse d’un magasin, d’une superette ou n’importe quel autre commerce est, en somme, un geste banal pour s’acquitter du montant de ses achats, sauf que depuis quelques jours, l’argent proposé à la caisse est systématiquement « passé au crible » par les commerçants. Ceci, étant donné que certains de ces derniers refusent qu’un billet de 200 DA datant de 1983 ou celui de 100 DA de 1981, leur soit proposé. Le retrait de la circulation de ces billets est, certes, annoncé mais son application n’est prévue que dans dix jours. Depuis plusieurs jours à Tizi-Ouzou, nombreux sont les citoyens qui ont fait face au refus catégorique de commerçants ne voulant, en aucun cas, accepter d’encaisser des vieux billets de 200 DA. Perplexes, les clients n’ont, pour leur part, pas d’autre choix que celui de présenter d’autres billets d’une autre coupure. Si ce n’est pas d’abandonner carrément leurs achats. Une situation qui s’étend, d’ailleurs, à prendre de l’ampleur, touchant tout les secteurs d’activités commerciales ou de prestation de service. Car, pour illustration, même les transporteurs de voyageurs s’y mettent depuis quelques jours. Influencés par les commerçants auprès desquels ils se procurent la monnaie qu’ils utilisent tout au long de la journée, les transporteurs aussi affichent la même opposition. Refusant d’encaisser les dites coupures de billets de banque, notamment ceux de 200 DA plus présent sur le marché. Ainsi fait, les billets sont prématurément retirés de la circulation plus par « déni » d’usagers que par décision de la Banque Nationale. Car avec un tel comportement, une confusion commence à se créer au sein de la population. Mais c’est sans doute la position d’établissement de l’Etat face à l’encaissement de ces billets qui donne une plus grande crédibilité à la « non validité » de ces billets dans le marché de la monnaie. En effet, à Tizi-Ouzou, certains bureaux de poste refusent ces billets à l’origine de la polémique. Même constat au niveau des bureaux régionaux de Draâ El-Mizan ou de Larbâa Nath Irathen. Des citoyens nous ont, en effet, souligné avoir été priés par les préposés aux guichets de bien vouloir présenter d’autres coupures de billets que celles de 200 DA. Les concernés sont par la suit priés de bien vouloir se présenter au niveau de la banque pour procéder à l’échange de ces billets. Défaut d’information ou mal interprétation de la décision du retrait de ces billets du marché et de la manière dont cela va être mis en application, ou encore appréhension d’aléas devant faire face après la date butoir aux services bancaires pour échanger les billets, personne ne pourra le dire. Ce qui est sûr, c’est que pour l’heure les commerçants et autres prestataires des services préfèrent jouer la prudence. Même si, jusqu’à présent et jusqu’au 31 décembre 2014, ces billets alimentent toujours le marché. Car comme annoncé par le communiqué de la Banque d’Algérie, rendu public au mois de novembre dernier, sa décision de retirer de la circulation des billets de banques concerne plusieurs anciens billets émis durant les années 1980, à savoir ceux de 100, 200, 20 et 10 DA. La Banque d’Algérie avait, pour rappel, souligné qu’il s’agit, respectivement des billets de 200 DA de type 1983, 100 DA de type 1981 et 1982, 20 DA de type 1983 et 10 DA de type 1983. Un retrait du marché qui devait se faire le 31 décembre 2014 et pas avant. Et jusque-là les détenteurs de ces anciens billets pourront effectuer toutes leurs transactions normales et tous leurs achats de produits et de services divers sans aucuns soucis. C’est dire que la situation actuelle n’a pas lieu d’être, et être en possession de ces billets n’encoure aucun risque de les perdre. Ceci étant donné que leurs détenteurs pourront les échanger sans limitation de montant auprès de toutes les banques d’ici le 31 décembre de l’année en cours. Ceci pour les plus pressés et dans les cas urgents. Pour les autres, l’échange est aussi valable, sans formalité particulière, pendant une période de dix (10) ans à compter du 1er janvier 2015, soit jusqu’au 31 décembre 2024. Un échange qui se fera bien évidement auprès des guichets de la Banque d’Algérie à travers son réseau d’agences ouvertes dans toutes les wilayas du pays.

Tassadit Ch.

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