Grève les 10 et 11 février prochain

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Le secteur de l’éducation nationale traversera une fois de plus une zone de turbulence. Après une trêve d’une courte durée, l'intersyndicale qui regroupe en son sein sept syndicats autonomes activant dans le secteur de l’éducation (Unpef, Snte, Snapap, Snapest, Cla, Snapep et Satef) a décidé de passer à la vitesse supérieure.

Face au « tâtonnement » du ministère de l’éducation dans la prise en charge de leurs préoccupations, l’intersyndicale a décidé hier lors d’une réunion tenue au siège national de l’Unpef d’observer une grève nationale de deux jours les 10 et 11 février prochain. «Dans le cas où la tutelle ne daigne pas répondre à sa plate-forme de revendications, l’intersyndicale a brandi la menace de radicaliser son mouvement de protestation, allant jusqu’à mener une grève ouverte», a indiqué M. Kouider Yahiaoui, secrétaire national du SNTE. Il faut dire que l’année scolaire 2014-2015 ne diffère guère des années précédentes. En effet, cette année n’augure rien de bon, puisque ce mouvement de grève commun mettra l’avenir des milliers d’élèves dans l’incertitude. Le recours de l’intersyndicale de l’éducation nationale à ce mouvement de grève est motivé selon la même source, par l’absence d’une bonne volonté de régler les problèmes des travailleurs du secteur, à maintes fois soulevés aux hautes instances, mais en vain. Dans ses revendications, l’intersyndicale exige des révisions en bloc, «touchant le statut particulier, le régime indemnitaire, les salaires, ainsi que la dynamisation du dossier de la médecine du travail». Il est à rappeler que la Ministre de l’Education nationale ne veut pas entendre parler de «grève», estimant que tout peut se régler avec le temps. La ministre a en effet, regretté le fait que les syndicats n’aient comme réponse que la grève, et ce nonobstant la disponibilité et la volonté réelles de résolution des difficultés très nombreuses notamment en matière de gestion des ressources humaines». Toutefois, les syndicats autonomes du secteur qui ne veulent plus attendre, trouvent que la grève est le seul moyen qui leur reste pour faire valoir leurs revendications.

L. O. CH

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