Toujours les mêmes tracas

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Les dernières intempériesqu’a connues la wilaya de Tizi-Ouzou, caractérisées par de fortes précipitations accompagnées par des chutes de neige et de grêle sur les hauteurs, ont été certes bien accueillies par les paysans et tous les agriculteurs, signe d’une saison qui s’annonce bonne et fructueuse, mais elle n’a pas été sans conséquence sur la population.

A Maatkas, la rareté du gaz butane se fait sentir. Les innombrables chaînes devant les dépôts et les points de vente illustrent parfaitement les craintes de la population locale. Un d’entre eux tonnera : « C’est une honte pour les autorités de toute la daïra de Maatkas. Partout le gaz de ville est devenu une réalité et les gens ne se bousculent plus pour une bonbonne de gaz et c’est tant mieux pour eux, mais chez nous bien que le réseau soit achevé depuis 2011, les responsables n’arrivent pas à le mettre en service à cause d’une opposition insignifiante. Les 2 villages qui se sont opposés au passage du gazoduc sur leur terre, exigeaient simplement d’en bénéficier mais depuis 2011, on aurait bien pu en raccorder tous les villages restants de la daïra. La lenteur des travaux et l’insouciance des responsables nous ont mené à cette fâcheuse situation qui nous contraint à faire la chaîne pour une bonbonne de gaz ». Pour ce qui est du réseau de l’électricité les coupures ont réapparues à travers toute la daïra de Maatkas  et les chutes de tension sont toujours monnaie courante. La pénurie de lait en sachet est devenue plus criante. Il était impossible d’apercevoir un sachet sur les comptoirs frigorifiques des commerçants. Le camion livreur ne passe que 2 fois par semaine, les premiers arrivés sont servis et tous les autres devront se rabattre sur le lait en poudre dont le prix est hors de portée des consommateurs. Un paquet de lait lahda à 350 DA n’est pas permis à tout le monde ! Les légumes et les fruits ont pris des envolées vertigineuses. La pomme de terre à 60 DA et l’oignon à 75 DA, renseigne on ne peut plus mieux sur la cherté qui s’est installée sur le marché. Les chefs-lieux transformés en marécages. Sur un autre registre à savoir celui des chefs-lieux et du réseau routier, c’est malheureusement les mêmes tracas qui sont imposés à la population. A Souk El Tenine « ville », à titre illustratif, il était quasiment impossible de trouver un espace sec pour marcher. A la moindre averse, l’axe principal se transforme en rivière, oui en rivière, tellement les canaux d’évacuation des eaux pluviales et même celles du réseau de l’AEP sont vétustes et sous dimensionnés. Pour marcher il n’y a pas d’autre choix, il faut composer avec l’eau et la gadoue. A la sortie de la ville pour aller à Mechtras, c’est un véritable champ de mine. La route est tellement dégradée, jalonnée d’innombrables trous béants, les regards de l’assainissement sortent de terre, constituant un danger certain pour les imprudents, la boue a envahi la chaussée tellement l’asphalte a disparu depuis l’intervention de l’entreprise en charge de réaliser le tronçon de l’assainissement, c’est un chaos total ! « Cette situation est inadmissible. On continue de patauger dans la gadoue et de rouler sur des crevasses en 2015 », regrettera un usager. En allant à Mechtras, le CW 147 est devenu une véritable rivière puisque les canaux d’évacuation n’existent pas. A l’entrée de Mechtras, c’est encore une zone marécageuse, le tronçon du CW 147 non encore bitumé est un piège pour les automobilistes. Les tranchées creusées par l’entreprise se sont dangereusement affaissées. Les traversées sont presque infranchissables, du coup les automobilistes font de la gymnastique pour avancer. Au chef-lieu, les eaux pluviales ont colonisé l’axe principal. Dans cette localité les travaux de l’aménagement urbain ne sont pas à l’ordre du jour. A Boghni, la donne n’est pas meilleure même si quelques ruelles sont bitumées mais le gros du réseau est toujours en souffrance. Les eaux pluviales envahissent la ville comme partout d’ailleurs. En somme, il reste beaucoup de travail à faire pour viabiliser davantage ces localités et permettre à la population locale de vivre dans des conditions normales.

Hocine T

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