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Bouira : Abdelwahab Nouri, en visite avant-hier dans la wilaya : «L’agriculture représente 9.5% du PIB»

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Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelwahab Nouri, a estimé avant-hier jeudi, lors de sa visite de travail effectuée à la wilaya de Bouira, que «le secteur de l’agriculture en Algérie est en plein essor». Ainsi et d’après M. Nouri, «contrairement à ce que prétendent certains, le secteur de l’agriculture n’est nullement un secteur secondaire, mais il est plutôt devenu, grâce aux efforts consentis par le gouvernement et les instructions données par le chef de l’Etat, la locomotive de l’économie nationale», soulignera-t-il. Par la suite, l’hôte de Bouira étayera ses dires par des chiffres, qu’il considère comme «probants». «L’agriculture contribue à hauteur de 9.5% du produit intérieur brut (PIB). Je tiens également à noter que le montant de la production agricole dans notre pays est de l’ordre de 2 756 milliards de dinars, ce qui équivaut à plus de 35 milliards de dollars pour ce qui est des statistiques de 2014, ceci nous a servis à satisfaire les besoins du pays à hauteur de 72%», indiquera-t-il avant de dire non sans une certaine fierté : «Hormis les hydrocarbures, y’a-t-il un autre secteur qui connaît une embellie similaire et qui contribue à la richesse du pays ? Je pense que non». Toujours dans la même optique, à savoir de promouvoir le secteur dont il a la charge, le ministre fera savoir que son secteur « joue pleinement » son rôle, lequel consiste à alimenter le marché en produits alimentaires. Cette déclaration est une allusion directe à «l’explosion» de la facture de l’importation des produits alimentaires. Pour rappel, ces importations ont totalisé 53,29 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de 2014, en hausse de près de 6,2% par rapport aux 11 premiers mois de 2013. «Notre secteur produit plus qu’il n’importe. Les chiffres le prouvent. Nous produisons pour plus de 35 milliards de dollars et nous importons pour moins de 4 milliards de dollars». Dans la foulée, le ministre estimera que les restes des importations ne sont que des «extras», dont il n’en a pas la responsabilité. «Je ne suis pas le ministre du kiwi, de l’avocat ou du chocolat. Je suis responsable des produits de premières nécessité et je fais tout ce qui est dans mon pouvoir afin d’offrir aux citoyens les produits dont-ils ont réellement besoin», a-t-il souligné. Concernant l’agriculture dans le Sud algérien, l’intervenant n’a pas omis de féliciter les agriculteurs du sud du pays pour leur travail qu’il considère comme «titanesque». «Ces gens arrivent à défier la nature, à la dompter, et réaliser des exploits, ils méritent tous les honneurs et d’être salués en travaillant dans des conditions climatiques défavorables. Nous allons tout faire pour réussir à faire descendre la facture alimentaire avec la mise en place de ce programme d’un million d’hectares en irrigués», promet-il. À propos de l’élargissement des périmètres irrigués, M. Nourri dira que, dans le cadre du plan quinquennat 2015-2019, «l’Etat s’est fixé pour objectif de porter à 2,5 millions ha la superficie nationale des périmètres irrigués ; laquelle, poursuit le ministre, est actuellement estimée à 1, 6 million ha. Notre agriculture est tributaire des aléas climatiques, et ce sont ces derniers que nous voulons prendre en charge dans le cadre de cette politique d’extension des superficies irriguées». M. Nouri dira à cet effet : «Le Président de la république a instruit mon ministère et celui de l’Hydraulique de travailler en ce sens afin de renforcer la production agricole et assurer une meilleure sécurité alimentaire au niveau national». Par ailleurs, le ministre, qui n’a pas tari d’éloges sur les progrès enregistrés dans la wilaya de Bouira, sous la houlette du directeur des services agricoles (DSA), M. Morsli, dira que «la wilaya de Bouira a fait un bon quantitatif et un qualitatif considérable dans l’oléiculture, la céréaliculture, l’apiculture et l’aviculture». Interrogé à propos du dossier de l’exploitation du gaz de schiste et son impact sur l’environnement et par corolaire l’agriculture, M. nourri s’est montré assez rassurant sur la question. «Le gaz de schiste en lui-même est une richesse (…) De plus, le président de la République a noté que l’exploitation du gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement, nous ne sommes pas au stade de l’exploitation, nous sommes au stade de la prospection pour connaître nos richesses. Est-ce que c’est interdit de faire ça ? Vous avez affaire à un gouvernement responsable qui ne prend pas à la légère l’environnement et la santé publique», a-t-il souligné. Cette déclaration est en tout point similaire à celle du Premier ministre. S’agissant de la question de la modernisation de la production agricole et son impact direct sur la régulation des produits de large consommation, à l’instar de la pomme de terre, le ministre dira que «le développement de l’agriculture passe irrémédiablement par cette modernisation. Les agriculteurs algériens sont obligés de recourir à la semence certifiée et nous sommes en train de faire des progrès», a-t-il souligné avant d’ajouter que plus « de 70 000 hectares de semences locales sont déjà mis en place et la wilaya de Bouira est en train d’aider les autres wilayas en semences certifiées».  Dans la même veine, M. Nourri annoncera que son département a procédé à la distribution, et ce, à l’échelle nationale, de plus de 78 moissonneuses batteuses et de 650 tracteurs. Lors de sa visite de travail qu’il a mené dans les communes de Lakhdaria, Ain Bessam et Bouira, il s’est « félicité» du rendement de la wilaya. Ainsi, à Lakhdaria, où il a visité une unité d’extraction d’huiles essentielles et de fertilisants biologiques, le ministre s’est dit «ravi» de l’avancée enregistrée, avant de procéder à la plantation d’un olivier lors de la présentation du projet de la ceinture oléicole s’étendant sur 5 000 hectares au Sud de la wilaya.

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Ramdane B.

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