La fiscalité locale à encourager

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Encourager la fiscalité locale c’est assurer un développement aux municipalités. C’est ce qu’a tenu à souligner le directeur des impôts à Tizi-Ouzou, M. Bellabiad, lors de son intervention, hier, dans le cadre de la première journée du colloque sur le développement local, initié par l’assemblée populaire de wilaya.

Le colloque devant s’étaler sur deux jours et à travers lequel les nombreux aspects de ce développement seront présentés dans les conférences programmées, a été placé sous le thème de «l’économie de montagne et développement local durable en Kabylie». C’est le cas notamment de la fiscalité locale qui joue un rôle important dans le développement local. C’est ce qu’a, d’ailleurs, tenu à souligner le directeur local du secteur des impôts, M. Bellabiad, qui soutient que «sans impôt, il n’y aura pas de développement local», tout en appelant les présidents des assemblées populaires à une plus ample implication «pour des délibérations et des listings des commerces, habitations et logements respectifs des localités». Des listings pour permettre de récolter la taxe sur le foncier ou encore de celle d’assainissement des ordures ménager, expliquera-t-il. Le directeur ajoute que «ce travail non accompli de la part des mairies fait perdre de l’argent à ces mêmes collectivités qui pourraient facilement voire leurs revenus fiscaux multiplier par 10». D’autre part, M. Bellabiad rappelle que la majorité des taxes reviennent en totalité à la caisse de la commune. Donnant l’exemple de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), il s’étonne de ne pas voir les présidents des assemblées populaires se battre «pour faire aboutir les projets importants décidés pour leurs régions, car cela représente des rentes importantes», résume le directeur. Lors de la première journée du colloque, les propriétés naturelles et les potentialités humaines de la région ont été mises en avant. Ceci, avec l’intervention des directions des services agricoles, de la chambre d’artisanat et des métiers. Lors de son allocution d’ouverture, le wali de Tizi-Ouzou, Abdelkader Bouazghi, tout en saluant l’organisation du colloque, a tenu à rappeler que «la wilaya demeure, par excellence, un espace d’activité pour un développement local». «Ceci pour les potentialités dont dispose la région», estime le wali en citant notamment les 860 milles habitants, environ, qui vivent dans le rural. Ajoutant que les activités pratiquées par la même population sont pour la plupart des activités de l’artisanat, en estimant le nombre de ces activités rurales à une dizaine de millier. Le wali a aussi souligné que des efforts de l’administration doivent se multiplier pour arriver à assurer le développement dans la région. Ceci, rappelle M. Bouazghi, «à travers les programmes de développement initiés et dont les projets de proximité et de développement rural intégrés (PPDRI), à travers lequel 3 milliards de dinars ont été investis dans le rural lors du dernier quinquennat. Pour le wali, le programme d’aide à l’habitat rural fait aussi partie de ces plans d’encouragement du développement local. D’autant plus qu’il s’agit là d’un programme ayant fait ses preuves dans la région, où «plus de 80 milles aides ont été octroyées dont plus de 50 milles réalisées», souligne le wali. Avant le wali, le président de l’assemblée populaire de wilaya a rappelé que «le développement local est la valorisation des ressources à travers l’engagement des acteurs territoriaux, segment de développement le moins appliqué maitrisé ni même envisagé chez nous alors que dans certains pays développés, ou en voix de l’être, le procédé constitue un mode de vie pour les gouvernants autant que pour les gouvernés». Hocine Haroun rappelle, dans le même contexte, le rôle «primordial» de l’université dans ce genre d’initiative en suggérant, d’ailleurs, «d’engager une réflexion sur les modalités pratiques de partenariat entre les acteurs du territoire, l’université et les élus». Il est à noter que le colloque ouvert, hier, à l’hémicycle Rabah Aïssat de l’APW, se poursuivra, aujourd’hui, pour sa deuxième et dernière journée, où des recommandations pour améliorer l’économie de montagne et le développement local durable en Kabylie devraient être établis.

T. Ch.

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