Accueil National «Le monopole du commerce extérieur est un mode définitivement oublié»

Amara Benyounès l’a affirmé hier à Alger : «Le monopole du commerce extérieur est un mode définitivement oublié»

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Le ministre du commerce Amara Benyounès a écarté le retour du monopole de l’Etat sur le commerce extérieur. Lors de  son intervention hier à l’occasion d’une rencontre avec le patronat et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) consacrée au développement de l’entreprise et à la diversification de l’économie, Amara Benyounès a indiqué que les licences d’importation et d’exportation ne visent en aucun cas à monopoliser ces activités par l’Etat, mais constituent un moyen pour gérer d’une manière rationnelle et efficace le commerce extérieur. «Le monopole du commerce extérieur est un mode définitivement oublié. Mais à travers ces licences, nous allons gérer d’une manière plus rationnelle et efficace notre commerce extérieur dont surtout nos importations», a déclaré le ministre qui a tenu à préciser que les licences d’importation concerneront seulement certaines catégories de produits qui sont déjà fabriqués localement et dont la production nationale se trouve, ainsi, menacée par ces importations. «Tout produit menaçant l’existence de notre production nationale et les emplois générés (par cette production) sera soumis à ces licences», a-t-il avisé soulignant que ces licences ne constituent aucunement une contradiction par rapport aux engagements internationaux de l’Algérie, puisqu’il s’agit d’un mécanisme prévu par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Selon le ministre, ces licences seront soumises à deux conditions essentielles: la transparence dans leur attribution et la non-discrimination entre les différents opérateurs économiques. Il a précisé dans ce sens, que les attributions de licences seront affichées publiquement par voie de presse et que tout opérateur aura droit à un recours en cas de refus de licence. Quant à la liste des produits concernés par ce système de licences, elle est en cours de discussions entre le gouvernement et les chefs d’entreprises, a fait savoir le ministre. L’Etat pourra aussi faire appel à ces licences en cas de pénurie de produits sur le marché national, et ce, en fonction de la conjoncture économique et durant les périodes de soudure dans la saison agricole: «C’est aussi un moyen mis entre les mains du gouvernement qui détermine les quantités, la durée et les montants de ces licences qui viennent compenser la faiblesse de la production nationale». S’agissant des licences d’exportations, Amara Benyounès a indiqué que les produits fabriqués localement qui ne satisferont pas le marché national ne seront pas concernés, à l’image du corail, du liège, des métaux ferreux et non ferreux. Ces derniers sont d’ailleurs interdits d’exportation, conformément à la loi de Finances complémentaire de 2009. Durant cette rencontre avec le patronat et l’UGTA, M. Benyounès a appelé les opérateurs économiques à saisir l’occasion de la tenue, à la fin de l’année en cours à Alger, d’un forum économique entre l’Algérie et les pays africains, pour se déployer à travers les marchés du continent. Concernant la mise en œuvre du crédit à la consommation, il a indiqué que son département était toujours en discussions avec le ministère des Finances et celui de l’Industrie et des mines ainsi qu’avec l’UGTA laquelle a proposé sa concrétisation dans les semaines à venir.

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A.C

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