Les travaux lancés dès la réception de la pénétrante

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Les travaux du projet de réalisation d’une plate-forme pétrochimique sur le territoire de la wilaya de Béjaïa seront lancés « dès la réception, à l’horizon 2017, de la pénétrante liant le site abritant l’unité à l’autoroute Est-Ouest et la réalisation du dédoublement de la voie ferrée », a indiqué jeudi, le ministre des Relations avec le parlement, Khelil Mahdi. 

Le ministre, qui répondait à une question d’un parlementaire du FLN, a précisé « qu’aucune décision concernant l’annulation ou le déplacement du projet de réalisation d’une unité de pétrochimie à Béjaïa n’a été prise ». Se voulant plus précis, le représentant du gouvernement Sellal a souligné que « le projet d’unité de pétrochimie prévu dans la commune de Béni Mansour, à Béjaïa, n’a été ni annulé ni déplacé », tout en expliquant que les autorités locales de Béjaïa ont pris les mesures nécessaires pour préparer le terrain à l’implantation de ce complexe pétrochimique,  relevant du groupe Sonatrach. Ce groupe pétrolier, a-t-il poursuivi, a dans un premier temps « émis des réserves sur le site retenu du fait de l’absence d’infrastructures de transport terrestre et ferroviaire ».

Des réserves qui seront levées dès la réception des deux projets structurants, à savoir la pénétrante autoroutière devant relier Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest et le dédoublement de la voie ferrée ; deux projets en cours de réalisation. Le projet de réalisation d’une plate-forme pétrochimique dans la wilaya de Béjaïa qui, rappelons-le, a fait couler beaucoup d’encre, a été au cœur d’une polémique entre le wali et des parlementaires de Béjaïa. En effet, des députés FFS ont, en effet, révélé qu’une correspondance aurait été adressé par le wali de Béjaïa à Youcef Yousfi, ministre de l’Energie, l’informant de «l’indisponibilité d’un terrain pour réaliser ce projet». Réagissant à ces allégations, le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, a assuré dans un communiqué que «le projet de réalisation d’un centre pétrochimique, qui a suscité un engouement et une satisfaction sans précédent auprès de la population au regard des bienfaits économiques qu’engendrera sa concrétisation dans la wilaya, est sur une très bonne voie», précisant qu’un dossier ficelé a été d’ores et déjà transmis à la commission interministérielle.  Dans son communiqué le wali a expliqué que «concernant le site d’implantation du projet, et vu la rareté du foncier à Béjaïa, le choix s’est porté sur un terrain agricole à rendement moyen soumis à la procédure de déclassement des terres agricoles, d’une superficie de 250 hectares, situé à El Kseur». Néanmoins, le ministère de l’Agriculture a opposé un niet à cette fameuse commission interministérielle sous prétexte que ledit terrain est « à haut rendement agricole ».  C’est ainsi que la procédure de déclassement n’a pas eu lieu, laissant encore une fois place au doute quant à la réalisation de ce projet. Et pourtant, dans une étude réalisée par le Cabinet britannique de recherche économique et de conseil ‘’Oxford Business Group’’ (OBG), publiée dernièrement, la réalisation d’un complexe pétrochimique dans la commune d’El Kseur s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale du gouvernement algérien visant « le traitement des ressources naturelles du pays». En août 2013, pour rappel, des cadres de la Sonatrach, venus présenter le projet devant les élus de l’APW, avaient indiqué que le futur complexe pétrochimique, dont la mise en service interviendrait avant la fin de l’année 2018, sera réalisé «dans l’optique de valoriser le pétrole brut algérien».

La future plate-forme pétrochimique (…) sera dédiée au traitement des matières premières à base de GPL (gaz propane liquéfié) à hauteur de 60%. Dans le sillage de la réalisation de ce projet, considéré comme le troisième plus important complexe pétrochimique après ceux de Skikda et d’Arzew, «d’autres projets annexes seront réalisés», avaient encore précisé les cadres de Sonatrach.

Dalil S.

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