Le peu d’implication des autorités déploré

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Hier, pour la première journée de l’action de volontariat visant à nettoyage des rives du barrage de Taksebt, les participants, à travers le collectif pour la sauvegarde de la nature, ont déploré l’absence des autorités compétentes.

Une réalité qui en dit long sur la suite qui sera donnée à cette opération. Comme prévu, l’action de volontariat pour le nettoyage des rives du barrage de Taksebt a débuté hier. Une initiative à mettre sur le compte du collectif pour la sauvegarde de la nature qui regroupe onze associations, à savoir : ’’Djak El Khir’’, ’’Juste un sourire’’, ’’Tafrara n Tizi’’, ’’Association Culturelle Tizizwit’’, ’’National association of volonteer work’’ et ’’Eco.Action’’, en plus des Scouts de la commune de Draâ Ben Khedda et des associations ’’El Wifaa’’, ’’Rotaract Tizi-Ouzou’’, ’’Tagrawla’’, ’’La Palej’’ et ’’Dzeera’’. Dès 8h du matin, les adhérents aux associations participantes ont pris d’assauts les bordures du barrage pour les débarrasser des déchets qui les jonchent. Selon un représentant d’une des associations participantes contacté par téléphone, « En plus des adhérents aux onze associations présentes au rendez-vous, seuls des services de l’hydraulique, de l’ADE et des APC d’Irdjen, Beni Aïssi, Beni Douala, Aït Mahmoud et Tizi-Ouzou ont répondu à l’appel et pris part à l’opération». Sofiane B déplore en effet «l’absence d’une implication de la part des autorités malgré le travail de médiatisation réalisé avant l’opération». Il s’interroge « comment espérer que les résultats du travail que nous sommes en train d’effectuer seront préservés à l’avenir». Ajoutant que «un travail de sensibilisation aurait aidé en impliquant la population». A cette initiative louable, on imaginait en effet un soutien et une mobilisation des différents secteurs, avec les différents moyens humains et matériels qu’ils peuvent apporter, comme ce fut le cas lors des précédents volontariats initiés à l’échelle de la wilaya. Ce qui ne fut donc pas le cas hier, malgré l’ampleur de la catastrophe constatée sur les lieux. Une catastrophe ayant transformé les rives du barrage en une décharge à ciel ouvert s’étalant sur plusieurs kilomètres. Notre interlocuteur nous dira le travail s’est fait selon l’organisation initialement prévue et chacune des associations s’est chargée d’un secteur bien précis. Citant l’exemple de l’endroit sur lequel travaillait l’association Tizizwit, il dira que «le bac des 200 sacs poubelles a été épuisé en matinée uniquement, alors que le travail dans le secteur où nous sommes n’était qu’à quelque 20% seulement», soulignant que la majorité des détritus récoltés consiste bien évidemment en des canettes de bières et autres bouteilles de boissons alcoolisées. En effet, les lieux font office, depuis un certain temps déjà de débits de boissons en plein air. De son côté Bilal I, de l’association Djak El Khir, affirme quant à lui que toutes les associations du collectifs étaient au rendez-vous avec quelques 150 personnes. En plus des ouvriers des différentes mairies participantes qui ont aussi soutenu l’action avec des camions, des cases et d’autres matériels. Il souligne par ailleurs que l’opération se poursuivra aujourd’hui, pour son deuxième jour. Un travail certes louable de la part de ces associations, mais qui demeure néanmoins insuffisant face à l’ampleur du danger d’insalubrité qui guette et l’environnement et les eaux du barrage.

Tassadit. Ch.

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