La tension ne baisse pas

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Très attendue, la réunion, qui a regroupé avant-hier au siège de la wilaya de Tizi-Ouzou les représentants des villageois de Stita et le wali, n'aura débouché finalement sur aucun consensus pour le retour à la normale au niveau de la municipalité.

Ce qui a fait que les protestataires ont maintenu, hier encore, la fermeture du siège de la daïra, de la mairie et de la poste de Makouda pour la deuxième journée de suite. Pour afficher leur détermination à mener à bout leur action, ils ont même gravi un autre palier dans la protestation, en procédant également à la fermeture de la RN72 qui traverse le chef-lieu de la daïra. Selon des échos ébruités, les pourparlers entre les délégués des villageois et l’administration wilayale ont buté sur le problème principal de l’échéance de l’alimentation de la localité en eau potable à partir du nouveau réservoir. Il semblerait que lors des discussions, il a été proposé que les travaux du réseau de distribution soient pris en charge par l’APC dans le cadre des financements classiques dont dispose la commune, pendant que les travaux d’adductions seront assurés par la wilaya. Une proposition qui n’a pas été du goût des villageois, qui réunis avant-hier en début de soirée à Stita ont fini par reconduire donc leur mouvement de protestation. Ceci dit, les tractations n’ont pas cessé pour autant entre les villageois et l’administration, puisqu’un second courrier a été adressé à la mi-journée d’hier, au wali via le chef de daïra de Makouda auquel il a été remis. « Au sortir de notre réunion avec le wali, nous sommes rentrés à Stita avec un PV que nous avons soumis à l’assemblée générale du village tenue le soir même. La population a jugé qu’il n’y avait pas eu d’avancée pour solutionner les problèmes exposés. L’assemblée générale réclame du concret, de voir des engins commencer le travail, non pas des promesses qui vont se noyer dans la technique des procédures administratives. Nous sommes alors sortis avec un autre PV que nous avons transmis au wali, tout en maintenant notre mouvement », résume un délégué du village de Stita.

Djaffar C.

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