Plusieurs actions retenues à Tizi-Ouzou

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«Nous sommes le corps le plus méprisé du secteur de l’Éducation et nous devons arracher nos droits élémentaires et légitimes », a déclaré le président du bureau de wilaya du SNCCOPEN, M. Allou Mohamed Arezki, dans la matinée d’hier, lors du conseil regroupant les délégués de 16 daïras au siège des œuvres sociales. Ce syndicat d’à peine trois ans d’âge, qui se dit avoir environ 1 500 adhérents du personnel des corps communs à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, passe à l’offensive en programmant de nombreuses actions qui sont au nombre de six. D’abord, une grève à l’échelle nationale prévue les 27, 28 et 29 Avril 2015. Une décision arrêtée par le dernier conseil national suite à l’échec des négociations avec la ministre de l’Éducation nationale. Ensuite, des sit-in à l’échelle nationale seront retenus, le 05 Mai 2015 à 14 h, devant les sièges des directions de l’éducation. La troisième action est une autre grève nationale pour les 11, 12 et 13 Mai 2015 suivi d’un autre sit-in national le 19 Mai 2015. Au niveau régional, la ville des roses (Blida) connaîtra un sit-in programmé le 23 Mai et qui regroupera les délégués des wilayas de Blida, Aïn Defla, Béjaïa, Bordj Bou-Arreridj, M’Sila, Djelfa, Bouira, Tipaza, Alger, Médéa entre autres. Enfin, le mois de Mai sera bouclé par un autre sit-in national devant le ministère de l’Éducation à Ruisseau (Alger). Telles sont les différentes actions et non des moindres étudiées et retenues en commun accord avec la direction nationale du SNCCOPEN lors des dernières réunions. Le conseil de cette journée aura regroupé les délégués de pas moins de 16 daïras, durant lequel le président du bureau de wilaya et ses membres ont, chacun, fait le tour de la situation qui prévaut dans ce corps et qui ne cesse de crier haut et fort les injustices endurées par les adhérents, au niveau de leurs établissements respectifs. « Nous sommes un corps indispensable dans les établissements scolaires. C’est pourquoi nous devons exiger d’abord le respect et la considération puis nos droits tout comme les autres corps du secteur ! » clament-ils. Les nombreux intervenants ont soulevé les préoccupations des corps communs, en sommes, toutes identiques dans tous les établissements. « Nous détenons une arme entre nos mains. Sans les corps communs, les établissements pourront fermer leurs portes et nous avons un PV signé entre les deux parties : ministère et le conseil national », ajouteront-ils. Le président du bureau de wilaya n’a pas cessé d’attirer l’attention des présents sur l’utilité de l’information qu’il faut circuler à travers les établissements. Un travail de sensibilisation est en train de se faire sur les droits et devoirs de ce corps qui, pour la plupart, ignore la réglementation. « Durant le piquet de grève, le personnel est tenu d’être présent, en fonction de ses horaires de travail. La liste des grévistes sera établie en quatre exemplaires au niveau de chaque établissement : une copie pour la section, une pour le directeur de l’établissement, une autre pour le délégué de daïra et une copie adressée à la direction de l’Éducation. Chaque liste est établie en prévision de tout changement dans le comportement des grévistes. Le président du bureau de wilaya de Tizi-Ouzou n’exclut pas, le cas échéant, l’éventualité « du boycott de la prochaine rentrée scolaire si la plateforme de revendications n’est pas satisfaite ». Les points revendiqués sont, entre autres, le statut particulier des corps communs, le régime indemnitaire à revoir au même titre que les autres, la régularisation des vacataires, l’intégration des contractuels, des postes administratifs à des administrateurs, prise en charge des agents de sécurité.        

 Arous Touil 

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