Le maire de Souk El-Had soupçonné de malversation

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Elu sur la liste du PT, le président de l’assemblée communale de Souk El-Had, localité située à une quinzaine de kilomètres de Boumerdès, est, depuis peu, au cœur d’une accusation de mauvaise gestion de deniers publics. Deux membres de l’exécutif communal, issus de son propre parti, en l’occurrence MM. Farid Dekkiche et Timizar Lounès, ont, a-t-on appris, déposé plainte contre lui près le procureur du tribunal de Boudouaou, en l’inculpant formellement de falsification de procès verbaux et d’attribution illégale de marchés publics. Selon ces deux plaideurs, affirmant agir pour l’intérêt de la commune qui est au dessus des considérations partisanes, le maire aurait falsifié le PV d’ouverture des plis d’un marché relatif à l’étude et la réalisation d’une placette publique avec escaliers à la nouvelle cité du 20 Août, d’un montant avoisinant les 10 millions de DA. Autre grief retenu contre lui, le non respect de la réglementation en vigueur concernant l’octroi du marché relatif à l’installation d’un panneau électronique au siège de l’APC. «Le coût de ce marché s’élevant à 93 millions de centimes, est vraiment excessif, par conséquent la transaction est douteuse», dénonceront encore les deux membres de l’exécutif communal susmentionné. Ces deux élus, signalant d’autres irrégularités liées au payement de certains marchés par l’argent du budget de fonctionnement alors qu’ils devaient être inscrits dans le budget de fonctionnement, déplorent, au même temps, le silence d’autres membres de la mairie, entres autres, le comptable et le contrôleur financier. L’on croit savoir qu’une commission d’enquête composée d’inspecteurs de la wilaya s’est déplacée, déjà à la commune et a vérifié les documents et registres contenant l’ouverture des plis des marchés. D’autant que le maire est soupçonné notamment d’avoir « déchiré trois feuilles de l’un des registres, puis les a remplacé par trois autres portant de fausses signatures du président de la commission d’ouverture des plis». Le maire niant en bloc ces accusations, selon des sources proches de ladite assemblée communale, n’aurait pas déposé à l’heure actuelle, une plainte en diffamation contre les deux accusateurs susmentionnés. Pour rappel, pas moins d’une dizaine d’édiles municipaux ont été suspendus de leur fonction, pour le motif de mauvaise gestion des affaires publiques, dans la wilaya de Boumerdès, durant ces deux dernières décennies.

Salim Haddou

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