Le concours de recrutement de nouveaux enseignants a été impatiemment attendu par des milliers de diplômés à la recherche d’un poste d’emploi. Effectivement, l’annonce de la première responsable du secteur a été aussitôt suivie par la publication d’un texte détaillé de l’ouverture de plus de dix neuf mille postes budgétaires, répartis sur les trois paliers et touchant différentes disciplines. Parmi ces dernières, on cite la langue amazighe qui a, elle aussi, bénéficié d’un quota dont le nombre de postes est supérieur à celui des années dernières. Ainsi, dans le placard publicitaire où sont répartis les postes par wilaya, la langue de Massinissa s’invite enfin à Tlemcen chez les At Zennati et également à Aïn Defla. C’est à l’école primaire que le dévolu a été jeté par les responsables de l’Éducation pour allouer quatre (04) postes à la perle de l’Ouest pour n’en réserver que deux à celle d’Aïn Defla. Cette avancée, quoique timide, du nombre de wilayas touchées par l’enseignement de tamazight, intervient après les sorties mixtes organisées par le HCA dans différentes régions et surtout après l’accord signé conjointement par cette institution rattachée à la présidence de la République et le département de Benghebrit, le 21 février dernier, à l’occasion de la célébration de la Journée des langues mères. Beaucoup d’autres localités, à l’image d’El-Bayadh, Oran, Tipaza, pour ne citer que celles-ci, n’ont malheureusement enregistré l’ouverture d’aucun poste de recrutement pour cette discipline à même de renouer avec tamazight comme ce fut le cas en 1995. C’est un sentiment d’inachevé ressenti par la majorité.
S. M.