«La situation est catastrophique !»

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«C’est écœurant ! La situation est catastrophique !» C’est le constat qu’a dressé, jeudi, l’ancienne ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, Dalila Boudjemaâ, lors d’une visite de travail dans la wilaya de Béjaïa.

Mme Boudjemaâ s’est déclarée «offusquée de l’état de l’environnement à Bejaïa»  où, a-t-elle condamné «les dépotoirs sauvages pullulent.» L’ancienne ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire a, tout en appelant à la conjugaison des efforts de tous pour améliorer la situation de l’environnement dans la wilaya, indiqué que « les pouvoirs publics ont mis les moyens en inscrivant à l’indicatif de Bejaïa dix-huit opérations pour la réalisation de cinq centres d’enfouissement technique (CET), six décharges contrôlées, un incinérateur et une maison de l’environnement». Toutes ces opérations d’un montant de l’ordre de deux milliards de dinars, a-t-elle regretté «peinent à être réalisées». Pour elle, «les oppositions des riverains» pour la réalisation de ces opérations sont en partie à l’origine de l’état «catastrophique» de l’environnement dans la wilaya de Bejaïa. « Même les CET engagés au prix d’un grand effort consenti pour dégager les assiettes de terrains correspondantes  ou persuader leur voisinage d’en accepter l’implantation tardent à se mettre en place, à l’instar du CET de Sidi-Bouderham, à la sortie ouest de Bejaïa, qui attend toujours l’arrivée des équipements requis pour sa mise en service» a-t-elle déploré. Mme Boudjemaâ qui a rencontré quelques leaders associatifs intervenant dans la protection de l’environnement, lors de son périple qui l’a conduit à Tazmalt, Oued Ghir et Bejaïa avant d’écourter sa visite en apprenant le remaniement du gouvernement, a appelé à «un surcroît de civisme et à la responsabilité de tous pour donner à Bejaïa un visage propre», tout en réitérant l’engagement de son département d’y apporter «l’aide et le soutien nécessaire». De même, les opérateurs économiques locaux, a-t-elle soutenu, doivent s’impliquer davantage dans la protection de l’environnement en investissant dans la récupération de déchets et leur transformation. L’ancienne ministre de l’Environnement a d’ailleurs eu à visiter une unité privée de récupération de déchets d’emballage et leur transformation, implantée à Oued-Ghir. Un autre projet, portant réalisation d’une déchèterie cadre du CALPIREF dans la commune de Tazmalt, dont l’investisseur ambitionne de traiter quelque 14 tonnes de déchets par heure, a également reçu l’agrément de la ministre, qui y voit, les signes avant-coureurs pour l’émergence d’un  réseau de transformation « propre » et « porteur » qui entre en droite ligne dans la stratégie nationale, à l’horizon 2016, pour le traitement du quart des déchets nationaux, contre 17% seulement actuellement.

 D.S

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