L’APE s’en prend au directeur du CEM Benali Essaid

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Alors qu’il avait pris fonction au début de l’année seulement, le nouveau directeur du CEM « Benali Essaid » de Tizi N’Berber est la cible de l’association des parents d’élèves. Depuis le début de l’année en cours, une multitude de rapports ont été adressés par le bureau de l’association à la direction de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, pour faire part de leurs préoccupations quant à la gestion de l’établissement. En janvier, c’était la première fléchette, adressée au directeur du CEM, qui avait sonné comme une sorte d’avertissement. Il est souligné dans ladite missive que les résultats du premier trimestre sont loin de répondre aux vœux des parents et aux capacités des élèves. Leur médiocrité est due, selon les rédacteurs du rapport, à la négligence de l’administration dans la gestion des absences et des retards. Un mois plus tard, c’est le bureau d’hygiène communal qui vient conforter les parents dans leur appréhension, en tirant la sonnette d’alarme et en accablant les responsables du collège. Dans un rapport de constat daté du 16 du mois de février, il a été relevé l’absence du minimum requis en matière d’hygiène au niveau de la cantine et il a été conclu par la recommandation de fermeture de cette cantine jusqu’à la levée des anomalies. L’association revient à la charge et saisit le directeur de l’éducation par deux autres missives datées de la même journée, dans lesquelles on reproche au chef dudit établissement la mauvaise organisation pédagogique, le manque de manuels scolaires, les absences répétées des enseignants sans qu’ils n’en soient inquiétés, sans omettre de parler de la cantine et de sa gestion. Au début du mois de mars, après deux réunions tenues par le bureau de l’APE, il a été décidé de dresser une plate-forme de revendications, approuvée par ailleurs par le directeur et le surveillant général. Comportant 9 points, cette plate-forme a été établie sous forme de recommandations que doit appliquer l’administration. L’interdiction de stationnement de véhicules à l’intérieur de l’établissement, l’entretien général de la cantine chaque mardi après-midi, la permutation de postes parmi le personnel de la cantine, l’établissement d’un programme de récupération des cours perdus durant la grève en font partie. Deux mois plus tard, ne constatant aucune amélioration, nous dira le président de l’association, un autre rapport a été transmis au début du mois en cours à la tutelle. Dans ce dernier, il est dénoncé l’achèvement des programmes par certains enseignants malgré une grève qui avait duré plus d’un mois et les multiples absences des élèves de 4e année alors qu’ils n’ont, en tout et pour tout, étudié que quelque 20 jours durant le 3e trimestre. C’est ainsi que le directeur de l’éducation a été prié d’intervenir en urgence pour mettre un terme à « cette anarchie ». Nos tentatives de joindre le directeur du CEM pour avoir sa version des choses sont restées sans suite du fait que le téléphone de l’établissement était, apparemment, en dérangement.              

 A.Gana 

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