«Les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) sont mobilisées pour lutter contre le terrorisme et tout extrémisme. L’Algérie dispose d’une armée forte et d’un Président qui veille».
Telle sont les déclarations faites, hier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya d’Alger. Au moment où les pays voisins, notamment la Tunisie et la Libye, ne cessent de faire face aux actes terroristes et à la prolifération des organisations terroristes, notamment celle l’autoproclamé ‘’état islamique’’, le Premier ministre a assuré que l’Algérie continue sa politique de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Il dira que l’Algérie a bâti un état de droit, de paix et de sécurité grâce à la politique de réconciliation nationale. «Les pouvoirs publics œuvrent pour la paix et le dialogue. Non et non à l’extrémisme, notamment l’extrémisme religieux», a lancé M. Sellal. Dans ce sillage, en marge de l’inauguration de la nouvelle faculté de droit dans la commune de Said Hamdine, M. Sellal a appelé les étudiants à préparer leurs thèses de doctorat sur la réconciliation nationale, suite aux résultats positifs de cette politique. Sur le volet économique, le Premier ministre a affirmé que le pays n’est pas en situation d’austérité mais que l’Etat a plutôt orienté sa politique vers le développement et la rationalisation des dépenses publiques. Selon M. Sellal, la baisse des prix du pétrole est une occasion pour sortir de la dépendance pétrolière et donner la priorité à l’économie nationale, «à travers l’encouragement des compétences nationales», a-t-il dit, en assurant que l’application de l’article 87 bis du code du travail rentrera en vigueur à partir du mois prochain. «L’article 87 bis du code du travail sera appliqué dès le mois d’août prochain, malgré la chute des prix du pétrole», a déclaré M. Sellal. Il a précisé que l’application de cet article bénéficiera notamment aux bas salaires, ajoutant que l’Etat «continuera d’apporter son aide à l’investissement». Abordant le paiement obligatoire par chèque, Abdelmalek Sellal a assuré : «On n’a pas d’autre politique pour aboutir progressivement à la réduction des paiements en espèces dans les transactions commerciales». Selon Sellal, «avec le temps, les Algériens utiliseront tous les moyens modernes de paiement». Et d’ajouter : «Tous ceux qui ont des liquidités en dehors du circuit formel doivent les intégrer dans le marché formel pour alimenter le trésor public afin de permettre aux investisseurs de financer leurs projets».Par ailleurs, le chef de l’exécutif a procédé à l’inauguration de la nouvelle faculté de droit de 10 000 places pédagogiques située à Saïd Hamdine. La faculté comprend 22 amphithéâtres, 58 salles de cours, un auditorium de 1 000 places, une bibliothèque de 500 places, ainsi qu’une administration et des locaux techniques. Dotée d’une enveloppe financière de 3,701 milliards de dinars, l’infrastructure a été réalisée en 21 mois. Une nouvelle faculté de médecine a été aussi, inaugurée par le M. Sellal, dont la capacité pédagogique est de 10 000 places. Il a inauguré également une nouvelle école de musique à Kouba proposant un large choix de formations musicales et de cycles d’initiations à destination du public. Cette école, un don de l’Association des Catholiques algériens, propose des cours de piano, violon, guitare, qanoun et luth ainsi que de la musique andalouse, du chaabi, des séances de théâtre et de danse. L’inauguration de l’extension de la ligne 1 du métro d’Alger reliant Hai El Badr à El Harrach centre a été aussi du l’ordre du jour de la visite du Premier ministre. Dans la même commune, M. Sellal a procédé à l’ouverture des piscines d’Oued El Harrach, réalisées dans le cadre du projet d’aménagement de Oued El-Harrach. Il a également inauguré la place El Moukawama (la résistance), située dans la commune de Sidi M’Hamed et procédé à la mise en service du stade du 5 juillet 1962, après sa rénovation. A cette occasion, M. Sellal a visité l’unité de fabrication de cartes à puce de l’entreprise HB Technologies, située dans la zone industrielle de Rouiba.
Samira Saidj