“J’irai jusqu’au bout”

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Le chef de l’état a rendu, hier, un hommage aux forces de sécurité et à l’Armée nationale populaire qui œuvrent à préserver l’intégrité territoriale du pays.

«Je tiens également à dire notre reconnaissance aux unités de l’Armée nationale populaire qui, au niveau de nos frontières terrestres, veillent avec vigilance et abnégation à préserver l’Algérie, notamment du terrorisme international dont la menace grave est de plus en plus évidente dans notre sous-région», a écrit le Président dans un message à la nation à l’occasion de la célébration du 53e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse.

Le Président Bouteflika a tenu, à ce propos, à saisir l’occasion de cette double commémoration pour exprimer sa considération aux officiers, sous-officiers, et djounoud de l’ANP, « digne héritière » de l’Armée de libération nationale, ainsi qu’aux cadres et personnels des services de sécurité.

«Au nom de la nation, je m’incline aussi avec ferveur, à la mémoire des martyrs du devoir national, dans les rangs de nos forces armées et des services de sécurité qui se sont sacrifiés pour défaire le terrorisme abject et protéger les citoyens et leurs biens, et je salue leurs compagnons qui poursuivent courageusement ce combat», a-t-il ajouté.

«Le renouveau concerne aussi notre potentiel de défense nationale qui poursuit sa professionnalisation et consolide ses capacités et ses moyens, à la hauteur des exigences de la préservation de l’intégrité du territoire et de la protection de milliers de kilomètres de frontières terrestres, dans un environnement sous-régional instable, par le fait de foyers de tension, du terrorisme international et des narcotrafiquants», a précisé le président de la République.

Considération envers la classe politique

Par ailleurs, M. Abdelaziz Bouteflika a exprimé dans le même contexte, sa considération envers la classe politique et l’opposition, soulignant que le peuple algérien a besoin de connaître différentes propositions nouvelles : «En effet, le peuple algérien a besoin de connaître les propositions alternatives prétendant améliorer son devenir, et il saura ensuite choisir souverainement lors des rendez-vous électoraux de la République».

«C’est là le message que j’adresse en ce jour de communion nationale, à la classe politique du pays, et au premier chef, aux acteurs de l’opposition à laquelle j’exprime ma considération». Le chef de l’Etat a ajouté que «dans le respect de la déontologie démocratique, l’opposition est dans son rôle, tout comme sera dans son rôle la majorité qui a porté mon programme durant la campagne électorale et à laquelle il revient de le promouvoir aujourd’hui dans le cadre du débat démocratique, pour semer l’espoir et pour soutenir l’effort».

Le Président a relevé en outre, que «il y a quelques années seulement, l’Algérie, son peuple et sa démocratie ont très chèrement payé le prix des discours populistes, de la démagogie et du défi à la loi», appelant, à cet égard, à tirer «les leçons de ces amères expériences pour nourrir notre pluralisme politique, associatif et syndical, de joutes nobles autour de programmes alternatifs». Par ailleurs, le Chef de l’Etat a tenu à rappeler qu’il s’attèle à accomplir son devoir, conformément au mandat que lui a confié le peuple algérien : «En ce qui me concerne, je m’attellerai à accomplir ce devoir avec l’aide de Dieu, conformément au mandat que m’a confié la majorité de notre peuple».

Il soulignera dans le même message : «Vous avez été nombreux à m’interpeller pour que je poursuive la mission dont vous m’aviez déjà honoré trois fois. J’ai répondu à cet appel, acceptant ce sacrifice, malgré ma condition physique actuelle pour laquelle je remercie Dieu, pensant aussi au sacrifice suprême consenti par mes valeureux compagnons tombés au champ d’honneur, dans les rangs de l’Armée de libération nationale».

La révision de la Constitution en phase de finalisation

Abordant la révision de la Constitution, le président de la République a tenu à préciser qu’elle est en phase de « finalisation ultime ». «La consolidation de l’Etat de droit se poursuivra, au fil des réformes qui seront d’ailleurs confortées dans tous les domaines, par la révision de la Constitution, dont le projet est en phase de finalisation ultime».

Le président de la République a également appelé les Algériens, toutes convictions politiques confondues, «à unir leurs forces et leurs énergies, pour construire davantage l’Algérie notre patrie, pour la porter ainsi, année après année, génération après génération, au niveau de vos ambitions et de vos espérances, au niveau de l’idéal pour lequel sont morts nos glorieux martyrs».

D’autre part, M. Bouteflika a insisté dans la gestion des finances publiques, sur une «rationalisation» accrue des deniers du peuple. Tout en affirmant que les fléaux de la fraude constituaient le « pire ennemi » de l’investissement économique honnête. «L’Algérie est aujourd’hui confrontée à un effondrement des cours des hydrocarbures.

Cela affecte les revenus extérieurs de l’Etat et nécessitera une rationalisation accrue dans la gestion des finances publiques pour traverser cette perturbation économiques mondiale», a-t-il souligné. Outre les réserves de change accumulées, l’Algérie dispose d’un potentiel économique important à valoriser davantage ainsi que d’une jeunesse capable de relever les défis des technologies et de la compétitivité.

«Nous libérerons encore plus ces atouts des pesanteurs bureaucratiques et nous les mettrons également à l’abri des fléaux parasitaires de la fraude, laquelle coûte tant au Trésor public, et constitue le pire ennemi de l’investissement économique honnête», s’est engagé le Président.

Le potentiel de développement que recèle le pays «devra également être mis en valeur, loin des entraves dogmatiques», a-t-il poursuivi en se référant aux expériences de pays avec qui l’Algérie a partagé certains référents idéologiques et qui sont devenus des puissances, adeptes de l’économie de marché grâce à la mobilisation de leurs capacités nationales, publiques et privées et au recours au partenariat étranger.

Trois programmes quinquennaux massifs

Dans son message, le président de la République a rappelé les principales réalisations économiques de l’Algérie en citant le paiement anticipé de la dette extérieure, le lancement de trois programmes quinquennaux massifs de développement et des programmes complémentaires en faveur des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux.

Il a également évoqué la réalisation, en seize années, de millions de logements, la construction de milliers d’écoles, collèges et lycées, l’extension du réseau universitaire à toutes les wilayas, l’ouverture de centaines d’hôpitaux, polycliniques et centres de santé ainsi que le raccordement de localités mêmes isolées à l’eau potable, à l’électricité et au gaz naturel.

En parallèle, a-t-il ajouté les investissements publics et la relance économique ont fait reculer le chômage qui est passé de près de 30% en 1999 à 10% en 2014. Assurant que le développement national poursuivra sa progression, le chef de l’Etat a relevé que les programmes publics de développement en cours « permettront de répondre » aux besoins de la population en logements, en santé et en formation.

De surcroît, a-t-il avancé la conjugaison de la mobilisation des capacités économiques publiques et privées avec l’apport du partenariat extérieur apportera aussi des réponses à la demande d’emplois notamment au profit des jeunes. Mais pour le chef de l’Etat, la poursuite du développement et la valorisation accrue des capacités du pays «nécessitent un climat national de stabilité ainsi que la sérénité des esprits et des cœurs».

Synthèse de Sadek A .H

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