L’APC de Barbacha toujours dans le flou

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La promulgation par le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, d’un arrêté, le 23 juin dernier, confiant la gestion de l’APC de Barbacha, en blocage depuis les élections locales de novembre 2012, au chef de daïra est considérée par les élus de l’alliance FFS-FLN-RCD, détenant une majorité au sein de cette APC, comme une volonté de sa part de se substituer à l’assemblée élue.

«La wali de Bejaia a tenté encore une fois, de se substituer à l’assemblée élue de la commune de Barbacha, en promulguant un arrêté le 23 juin 2015, le troisième du genre», a dénoncé un élu de cette alliance, qui nous a remis une copie dudit arrêté. Bien que le contrôleur financier ait rejeté cet arrêté le retour à l’ordre institutionnel, tant souhaité par les élus de cette alliance, peine à se concrétiser.

«Le wali ne veut tout simplement pas appliquer les lois de la République», nous dira un autre élu à l’APC de Barbacha. «Comme les deux précédents, ce troisième arrêté vient d’être rejeté par les services financiers pour non-conformité au code communal. Le contrôleur financier s’est référé dans son rejet à la correspondance du ministère des Finances, émanant de la Direction générale du budget en date du 21 juin 2015, qui dit clairement que le seul ordonnateur légal et légitime de l’APC est le maire élu légalement», a-t-on souligné. Par conséquent, les élus de l’alliance FFS-FLN-RCD à l’APC de Barbacha appellent le wali de Béjaïa à travailler au retour de l’ordre institutionnel.

«Il ne reste au wali que d’œuvrer au retour de l’assemblée élue», a-t-on souhaité. Pour rappel, le tribunal administratif de Béjaïa avait ordonné en février dernier, l’abrogation de l’arrêté 799/2013 du 03 avril 2013 du wali, portant la désignation du secrétaire général comme chargé des affaires de la commune. Toutefois, malgré cette décision judiciaire, la commune de Barbacha n’a pas été remise dans le cadre de son fonctionnement légal. Notons par ailleurs que le statu quo et le blocage à l’APC de Barbacha a mis les fonctionnaires de la commune dans une situation inconfortable. «Les fonctionnaires n’ont pas perçu leur salaires depuis huit mois. Ils espèrent un dénouement rapide de la crise, notamment à l’approche de la fête de l’Aïd», a affirmé notre source.

B.S.

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