La fête de la jeunesse qui couronne l’indépendance de l’Algérie s’est dessinée dans le ciel de la coquète station balnéaire de Souk El Tenine tel un «viva d’allégresse» au terme d’une soirée mémorable organisée, avant-hier soir, par la Direction de la jeunesse et des sports en l’honneur des lauréats des grands concours des vacances scolaires.
Pour cela, plusieurs invités étaient présents, entre autres des membres de la famille révolutionnaire, des autorités locales, des directeurs des établissements de jeunes. L’ambiance était sublime au niveau du superbe centre de vacances «Anissa Tours» qui a vibré à l’union, à l’occasion de cette journée qualifiée de la plus longue de l’histoire du peuple Algérien descendu un certain 5 juillet 1962 dans les rues pour manifester son euphorie entonné par des chants patriotiques glorieux dominés par «Frères n’oublions pas nos martyrs» (ikhouani la tnsaw chouhada).
Au tour de rôle, des troupes musicales alignées, à l’instar de celle de Chikh Aheddad, de Kherrata, d’Amizour et autres ont démontré que la culture est l’espoir du peuple à travers des différentes fresques folkloriques interprétées, caractérisées par une musique qui tire sa substance du fond populaire du terroir où les textes, marqués par une grande poétique, se distinguent par la transcendance des seules données dressées contre l’arbitraire et l’horreur d’une guerre dévastatrice. Une soirée où a rimé la joie de ces bambins venus des quatre coins de la wilaya recevoir leurs cadeaux des mains des anciens moudjahidine, artisans de l’indépendance, à l’instar de Si Tahar Derguini, Skouchi Abderrahmane et autres figures emblématiques de l’histoire de la région. «Le scepticisme et l’attentisme de tous ceux qui ne croyaient pas en ces moudjahidine et en cette avant-garde militante et en l’issue victorieuse de sa bataille pour l’indépendance, ou ceux qui appréhendaient déjà la finalité de cette marche historique entamée par un peuple qui voulait briser, par la force des armes, les chaines du colonialisme, arracher, par la foi, sa liberté et abattre à jamais les bases de toutes les formes de domination, d’exploitation et d’oppression, ont fait germer l’arbre de la liberté qui a donné ses beaux fruits et surtout les vraies graines de l’avenir ici présente parmi nous», dira M. M’nouer Boubker, chef de service jeunesse.
De son côté M. Tahar Derguini, membre de l’organisation nationale de l’ONM, dira : «Plus d’une prophétie, une certitude. 53 ans après l’indépendance, le peuple Algérien a retrouvé sa patrie longtemps spoliée, déchirée et martyrisée pendant plus de sept années de souffrance, comptabilisant un million cinq cent mille chahid tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie indépendante. Notre devoir en tant que moudjahidine a été honoré et le flambeau est désormais entre les mains de ces jeunes générations qui doivent plus que jamais se serrer les coudes pour bâtir une Algérie forte et fière de son passé». Par ailleurs et pour les différentes compétitions au menu concoctées par les organisateurs, le prix du meilleur plat pâtisserie, broderie, couture, tricotage, maquillage, coiffure et le pris du jury ont été décernés respectivement aux participants des Maisons de jeunes d’Aokas, Melbou, Souk El Tenine, Akbou, Sidi Aïch, Laalam et la Maison de jeunes de Guendouza.
Concernant la compétition des arts dramatiques, la première place a été décrochée par la troupe Chila de la Maison de jeunes de Toudja, au moment où l’association des activités de jeunes de la Maison de jeunes Fatima Ramtani s’est adjugée le prix de la meilleure activité scientifique qui s’est déroulée au niveau du centre de loisirs scientifiques de Oued Ghir. Le hip hop, le tennis de table, les jeux électroniques, le dessin, le jeux d’échec et les chorales ayant fait le plein en matière de participation, la part du lion est revenue aux adhérents des établissements de jeunes des différentes régions de la wilaya de Béjaïa qui ont puisé au fond d’eux même pour s’imposer en maître absolu à travers l’esprit compétitif ayant jalonné la phase éliminatoire et se sont frayés le chemin vers le sacre. Il est a rappeler, enfin, que les lauréats ont eu droit a un dîner bien soigné avant d’empocher des sommes d’argent (en espèces) à titre d’encouragement pour les efforts consentis sous un immense feu d’artifice qui a rajouté une note particulière à cette cérémonie formidablement réussie par un secteur locomotive des grands événements.
Rabah Zerrouk