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Éducation nationale : Présentées hier en conférence de presse : Les recommandations de la conférence nationale

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Le ministère de l’Éducation nationale vient de présenter les principales recommandations sanctionnant les travaux de la Conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école, qui dépassent les 200 recommandations.

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Il s’agit notamment «d’annuler l’option de deux sujets au choix aux épreuves du BAC, de ne composer que dans les matières essentielles, d’introduire un examen orale dans les langues étrangère et d’écarter la possibilité de recourir à la formule du rachat au BAC». L’annulation de l’examen de fin du cycle primaire, la réorganisation du Baccalauréat, l’instauration du BAC professionnel figurent, en effet, parmi les principales recommandations sanctionnant les travaux de la conférence nationale, tenue les 25 et 26 juillet dernier, au Palais des Nations à Alger.

Pour la première recommandation relative à la réorganisation du BAC, le ministère de l’Éducation nationale procédera à la mise en place d’un groupe de travail qui aura à la charge de mettre des mécanismes pour son application sur le terrain. L’inspecteur général du ministère de tutelle a, lors d’une conférence de presse tenue hier matin au niveau du siège du ministère de l’Éducation, indiqué que tous les rapports établis estiment que la durée consacrée à l’examen du BAC est très longue. «Nous allons mettre en place un groupe de travail qui se chargera de connaître quelles sont les dispositions et procédures à mettre en place et décidera de la durée de cet examen et qu’elles seront les matières qui figureront dans cette épreuve», a expliqué l’inspecteur général. Et d’ajouter : «Aucune matière ne sera supprimée.

Le candidat au BAC va composer dans les matières essentielles, tandis qu’il passera les examens des autres matières dans la deuxième année secondaire». Selon lui, il y aura une réflexion et une feuille de route pour chaque filière et tous les changements décidés seront présentés au gouvernement. Sur un autre registre, M. Messeguem fera savoir que la fiche de l’évaluation sera introduite pour améliorer la note globale pour les bons élèves afin que les meilleurs auront la possibilité d’avoir le choix qu’ils veulent dès qu’ils arrivent à l’université avec une moyenne faible, et non pas pour recourir à la formule du rachat. Celui-ci n’a pas écarté la possibilité d’appliquer la réduction de la durée de l’examen du BAC dès la prochaine rentrée scolaire 2015-2016, mais ça reste difficile pour lui, étant donner que l’office national des examens et concours (ONEC) a déjà procédé aux préparatifs du BAC juin 2016. Par ailleurs, l’inspecteur général du ministère dira : «Nous avons introduit le cycle obligatoire dans la conférence nationale de l’évaluation de la réforme de l’école en raison de son articulation avec le cycle secondaire».

Tout en indiquant que la tutelle n’a pas l’intention de modifier les recommandations de l’année 2014, la même source fera savoir : «Nous somme en train d’appliquer ces recommandations progressivement». Pour sa part, le conseiller au ministère de l’Éducation nationale, chargé de la pédagogie, M. Farid Benramdane, dira : «La conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école constitue un débat de la société où pas moins de 42 catégories ont pris part à cette conférence». Pour lui, l’objectif de cette rencontre est le redéploiement du système éducatif. La même source a relevé aussi que les recommandations de cette conférence devraient aboutir à l’instauration du BAC professionnel, dans le but d’encourager les élèves à se diriger vers l’enseignement professionnel. Ce dernier secteur et celui de l’enseignement technique s’inscrivant dans la révolution des métiers, où 80% des métiers vont changer dans 15 ans.

Il a annoncé dans ce sens, l’installation d’une commission mixte entre le ministère de l’Éducation et celui de l’enseignement professionnel pour réfléchir à la mise en place d’un baccalauréat professionnel à court terme et préparer ainsi à orienter les élèves vers ce baccalauréat. «En instaurant le BAC professionnel, on leur ouvre la brèche à l’université pour préparer une licence et un master professionnel et à proposer un cursus de 3 ans au lieu de 4 ans actuellement», a-t-il encore expliqué. Par ailleurs, ce dernier a préconisé de revenir au temps scolaire standardisé de l’élève, à savoir 36 à 38 semaines de scolarité. En deçà ce sont, selon lui, des capacités qui chutent. Il a, à cet effet, déploré qu’en raison de grève à répétition dans le secteur de l’Éducation, les élèves ont un temps de scolarité de 24 à 26 semaines, soit près de la moitié d’un cursus scolaire normal.

Vers l’annulation de l’examen de fin du cycle primaire

Pour ce qui est en outre de l’examen de fin du cycle primaire, il sera annulé et remplacé par un test national qui permettra de déterminer le niveau et les aptitudes de chaque élève (lecture, écriture et calcul). «On va changer la nature de l’examen de cinquième année primaire en vue d’identifier les forces et les faiblesses de l’élève», a-t-il préconisé.

Généralisation du préscolaire à 100% d’ici 2017

L’inspecteur général du ministère fera savoir que 50% des enfants n’ont pas pu joindre le préscolaire. De ce fait, des instructions ont été données aux directions de l’Éducation pour atteindre les 65% dès la prochaine rentrée scolaire et atteindre les 100% d’ici 2017. Les pédagogues ont, lors de cette rencontre, recommandé de prendre en considération la langue maternelle.

L’enseignement de tamazight dans 20 wilayas

M. Medjadi Messeguem a affirmé lors de cette conférence que l’enseignement de la langue amazighe sera élargi et concernera vingt wilayas du pays dès la prochaine rentrée scolaire, alors que l’objectif tracé par la tutelle était d’atteindre 11 wilayas du pays. L’inspecteur général de la tutelle et le conseiller chargé de la pédagogie ont été unanimes à dire que «toutes les conditions sont réunies pour le lancement de l’enseignement de tamazight dès la prochaine rentrée scolaire». M. Messeguem dira, dans ce contexte, que le ministère est prêt à ouvrir ces classes, notamment à Alger, même avec un « seul élève ». Il a rappelé également qu’au mois d’avril dernier, le ministère de l’Éducation avait mis en place, en partenariat avec le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), un groupe de travail pour coordonner leur travail et préparer le terrain à cette généralisation de la langue amazighe.

L.O.Challal

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