Sur les plages de la wilaya de Béjaïa, les scènes de chaos abondent ! Dans la nuit de mercredi à jeudi, au moins deux bagarres ont éclaté entre de jeunes vacanciers sur les plages de Souk El-Tenine et Béni K’sila.
Sur la plage de Souk El-Tenine, à une cinquantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de Béjaïa, des jeunes de Bechar, en séjour dans un camp de toile, ont semé la pagaille mercredi soir, avant d’être évacués, illico presto, jeudi matin. À l’origine, ces quelque 600 «estivants», en état d’ébriété selon une source locale, auraient proféré des «insultes» à l’encontre des habitants de la région, provoquant l’ire de ces derniers. La situation, nous dit-on, a dégénéré en bataille rangée entre les deux parties.
Une autre source indique que les vacanciers de Bechar, attendant en vain l’intervention des secours pour «repêcher» deux des leurs emportés par la houle, s’en seraient pris à des cabanons occupés par des familles de la région, ce qui a provoqué la colère des jeunes de la localité. Pour prévenir tout débordement, le ministère de la Jeunesse et des Sports, alerté par un député FFS de la région, a décidé d’évacuer en urgence les 600 vacanciers de Bechar. «J’ai tenu à dénoncer les conditions dans lesquelles sont pris en charge ces jeunes envoyés pour passer des vacances dans le cadre de l’ANALJ. 1 700 jeunes du sud hébergés dans un camp de toile d’une capacité de 800 places. Le responsable de l’agence nationale des loisirs de la jeunesse (ANALJ) a signé des conventions dans l’opacité totale. Des milliards ont été détournés. Le ministère doit ouvrir une enquête», écrit le député FFS Chafaâ Bouaiche sur sa page Facebook.
Sur le littoral Ouest de Béjaïa, des affrontements sanglants ont eu lieu dans l’après-midi de mercredi dernier entre des videurs d’un établissement hôtelier et des jeunes d’un village de la commune côtière de Béni K’sila. Selon des recoupements, la venue d’un des employés d’un bar implanté sur les rivages de la plage Ait Mendil en compagnie de quelques prostituées en tenues ultra sexy a choqué quelques baigneurs, des familles en majorité. Prié dans un premier temps de quitter les lieux, lui et ses compagnes, l’employé du bar (un videur) aurait fait appel à ses pairs, mettant ainsi le feu aux poudres, notamment après avoir passé à tabac un baigneur de la région. Alertés, des jeunes du village ont vite investi les lieux, saccageant et incendiant une aile de l’établissement incriminé. Il aura fallu l’intervention de la Gendarmerie de Béjaïa pour calmer les esprits. La situation n’est guère reluisante sur les plages de Tichy et Aokas où des commerçants occasionnels et des «pseudo-touristes» sèment le désordre et l’anarchie.
Dalil S.