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Boumerdès : Manque flagrant de propreté dans plusieurs quartiers : Une grande ville côtière de plus en plus méconnaissable !

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Chaussées défoncées, ruelles pleines de déchets et dégradation du réseau d’assainissement, c’est le spectacle qu’offrent aujourd’hui, chose décevante, plusieurs quartiers de la ville côtière de Boumerdès qui pourtant accueille, jour et nuit, de nombreux visiteurs en cette période estivale. Riverains et étrangers à la municipalité y veillent jusqu’à une heure tardive de la nuit mais, hélas, ils sont contraints de côtoyer la gadoue un peu partout, comme ces dizaines de femmes assises sur des bancs dégustant leurs glaces, tout près d’un amas d’immondices. Juste un mètre plus loin dans cet espace exigu, des ribambelles d’enfants jouent insouciants à la balançoire. La puanteur qui s’en dégage en permanence n’éloigne ni ces femmes de leurs bancs ni ces enfants de leur aire de jeu.

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D’autres groupes de personnes, qui font la queue devant les vendeurs de glace, y notent, avec dépit, l’absence de poubelles alors que le trottoir n’a jamais été lavé. «Tout rédacteur de presse a, en face de lui, un article journalistique tout fait», dira, sans plaisanter, un notable de l’ex-Rocher Noir habitué comme tant d’autres à faire chaque soir sa marche sur le boulevard menant au front de mer. Là surtout, on éprouve l’immense plaisir de prendre l’air, s’allonger sur le sable ou faire trempette la nuit. Mais le large trottoir, à cheval sur le site de Corso, est jonché d’ordures alors que ses avaloirs sont bouchés. En poursuivant ce chemin vers l’ouest, on se retrouvera au quartier Frantz Fanon (ex-800 logements), point de commencement des nouvelles cités de ce chef-lieu de wilaya, lesquelles accordent vraisemblablement plus d’intérêt à la propreté. «Voilà un coin magnifique, calme et sécurisé», confiera un couple venu de Tizi-Ouzou, en parlant du jardin aménagé sur le promontoire de cette deuxième partie du centre-ville. Pour l’entretien des squares, comme celui proche du centre commercial Titanic, d’importantes sommes d’argent y sont dépensées alors que d’autres sites sont fréquemment abandonnés, chose bizarre, juste à côté.

L’on cite, surtout, le dépotoir sauvage de la polyclinique du centre-ville, appelée communément OSPA. Des tonnes de détritus s’accumulent là continuellement depuis plusieurs mois. Par ignorance, certains procèdent de temps à autre à l’incinération de cette décharge sauvage, dont l’effet est nuisible sur la santé des riverains. Moins de 50 mètres plus loin, l’esplanade de l’ancien site Madaur, en forme de U, est devenue lugubre et méconnaissable. Ce lieu est ceinturé par des épiceries, des cafés et d’autres pizzérias, dont les particuliers rechignent à nettoyer leur propre espace, arguant du fait qu’ «une telle opération quotidienne est du ressort de la municipalité qui est en même temps chef-lieu de wilaya. En tenant compte de son statut, les habitants de nombreux quartiers, entre autres ceux du 20 Août (Château d’eau), attendent eux, impatiemment, la réfection du réseau d’assainissement des eaux usées. «Notre santé est mise en jeu dans cette cité où les égouts éclatent à intervalles réguliers», fulmine un ancien cadre de la fonction publique.

Salim Haddou

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