Aït Aggouacha n’a pas oublié

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Les citoyens du village Icharidène, sis à quatre kilomètres du chef-lieu de la localité d’Aït Aggouacha, viennent de rendre un vibrant hommage au policier Chellal Madjid tombé à fleurs d’âge pour son pays, sous les balles du terrorisme durant les années de plomb. Un hommage organisé en collaboration avec l’APC d’Aït Aggouacha et rehaussé par la présence des autorités locales. Ce jeune policier, qui n’avait alors que 24 ans, a été tué dans son village natal par des terroristes. Une incursion dont tout le monde se souvient encore aujourd’hui à Icheridène. «Je me souviens très bien du jour de la mort de mon petit frère Madjid. C’était au mois de juillet 1996, durant la nuit, lorsqu’un groupe terroriste, lourdement armé a fait son intrusion au niveau de notre village. Madjid, connaissant le terrain, savait à l’avance que ces sanguinaires tueront tous ceux qui leurs résisteront et pire encore, n’épargneront personnes.

Il (Madjid), s’est défendu en leur tenant tête, mais comme ils étaient nombreux que lui, il l’on finalement eu. Mais, dans cet échange de tirs, il avait tué un terroriste et blessé un autre, avant d’être tué l’arme à la main. Et ce n’est qu’une fois à terre, que ces bourreaux lui avaient pris son arme», dira le frère de la victime. Et d’ajouter : «Comment oublier ce jour qui est gravé dans ma mémoire ! Ma mère le pleure encore aujourd’hui. Elle est traumatisée, car c’est sa propre chaire qui a perdu la vie». Il termine en disant : «Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à cet hommage.» En fin, l’ensemble des citoyens de son village souhaitent que ce genre d’hommage soit rendu à chaque fois. Il faut que les générations futures se souviennent des sacrifices de tous les martyrs qui ont versé le sang pour que leur pays soit libre.

Y. Z.

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