L’Onec de Tizi-Ouzou dénonce le SG de l’organisation

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Le bureau de wilaya de Tizi-Ouzou de l’organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) accuse le secrétaire général de l’organisation d’accaparer cette dernière et de violer le règlement intérieur.

C’est ce qu’assuraient, hier les membres du bureau de wilaya, lors d’une conférence de presse tenue en présence d’adhérents. Ils affirment faire désormais appel à la justice.Les membres du bureau de wilaya ont profité de la conférence organisée dans la matinée d’hier, au siège de l’organisation, afin de dénoncer ce qu’ils qualifient de dépassements de la part du secrétaire général de l’Organisation nationale des enfants de Chouhada (ONEC), à commencer par la tenue dans la «clandestinité» du congrès national de l’organisation. D’après le secrétaire général du bureau de wilaya, Mohamed Chara, «lors du congrès national, pour lequel on a invité de bouche à oreille, Tizi-Ouzou n’a été représentée que par 14 personnes, désignées elles aussi secrètement». Raisons pour lesquelles «ces opérations organiques faites à l’insu des enfants de chouhada sont rejetées et déclarées illégales», expliquera-t-il. Le secrétaire général de wilaya, soutenant que «le secrétaire national considère l’organisation comme un jeux d’échec», explique aussi comment «sans crier gare» le bureau national «charge quelqu’un de Béjaïa, en la personne de Saïd Amrouche, de structurer l’organisation à Tizi-Ouzou». Une décision «qui m’a été exprimée par voix de huissier de justice venu m’apporter une lettre adressée au wali de Tizi-Ouzou dans laquelle est stipulée la désignation de Amrouche, alors que moi-même je n’ai rien reçu quant à cette décision», dira-t-il encore lors de la même conférence à laquelle ont pris part quelques dizaine d’autres adhérents. Il affirme toutefois que le mandat de l’organisation, dont la durée est fixée par le règlement à 5 années, a expiré. Chara dit voir dans cette désignation d’un étranger pour superviser l’ONEC locale «une sorte de vengeance» contre sa personne, «pour m’être opposé au plébiscite de Tayeb Houari», dira-t-il. Abondant dans le même sens, Ali Tekli, membre fondateur de l’ONEC à Tizi-Ouzou, explique pour sa part que «ce n’est pas du ressort du secrétaire général national de destituer un secrétaire général de wilaya. Le règlement intérieur est clair et stipule qu’il y a le conseil de wilaya. Et si M. Chara avait failli à son devoir, il y a la commission de discipline pour statuer sur son cas». Ali Tekli ajoute que le bureau de wilaya «n’a vraiment rien de personnel avec le secrétaire général, Tayeb Houari, mais a son mot à dire quant à sa gestion de l’organisation». Une gestion qu’il qualifie «arbitraire» n’ayant «rien apporté à l’organisation». D’ailleurs, assure-t-il, «nous avons une vingtaine de revendications que nous avons exprimées auprès du bureau national et qui n’ont pas reçu de réponse à ce jours». Revenant sur la tenue du congrès national et la désignation des ses membre, Tekli assure que «l’organisation de Tizi-Ouzou ne restera pas les bras croisés». Il est ainsi prévu des actions en justice contre le secrétaire général national de l’ONEC «pour avoir violé le règlement intérieur en marginalisant le bureau de wilaya en plus de l’organisation d’opérations organiques dans la clandestinité». L’ONEC de Tizi-Ouzou avait pour rappel exprimé dans une déclaration, son rejet du congrès national. Dans la même déclaration issue de la réunion du 10 août dernier, le rejet des quatre membres désignés comme membres du conseil national, ainsi que le membre du bureau national chargé de la préparation de l’assemblée générale a aussi été exprimé. Dans le même document, on affirmait que les membres du conseil de wilaya et les secrétaires généraux des communes restent sous l’autorité de Chara ne reconnaissant aucune autre autorité. Dans ce sillage, et document à l’appui, le secrétaire général de wilaya affirme que 36 communes de la wilaya sur les 48 structurées ont renouvelé leur confiance au bureau.

Tassadit. Ch.

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