Les services de sureté de la wilaya de Béjaïa ont réussi, cette semaine, à mettre le grappin sur deux bandes d’escrocs qui vendaient illicitement, à des particuliers, des parcelles de terrains qui ne leur appartenaient pas et qui relevaient du domaine public. La première, composée de sept individus âgés entre 35 et 51 ans, opérait à Sidi Bouderham, plus exactement, selon notre source, sur le plateau destiné à recevoir la construction de la nouvelle ville de Béjaïa. Quant à la deuxième qui est constituée de trois acolytes, âgés entre 36 et 54 ans, faisait fructifier ses affaires dans la région de Boukhiama, située à seulement quelques encablures du centre-ville Béjaïa, en y vendant aussi à des particuliers, pris par le besoin de construire, des parcelles de terrain de la superficie du domaine public réservée à la construction des 400 logements sociaux. Ces deux groupes de garnements, épinglés par les éléments de la Police «pour ventes illicites de terrains appartenant à autrui» expieront sans doute pour les délits qu’ils ont commis. Mais combien d’autres groupes de personnes malhonnêtes, attirés par le gain facile, ont vendu à des citoyens naïfs ou complices des terrains à construire dans les mêmes endroits et dans les mêmes conditions, sans qu’ils soient inquiétés le moins du monde et sans que personne, à ce jour, ne s’en émeuve vraiment. Sur les mêmes sites, combien de maison, voire combien de cités entières ont été bâties sans un moindre papier légal et sans la moindre esquisse de plan.
B. Mouhoub