Enfin un accord !

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La gestion de l’ancienne gare routière de Bouira, située au niveau du boulevard Ainouche Hdjila, devrait, selon des sources de l’APC de Bouira, être « incessamment » concédée à la société d’exploitation et de gestion des gares routières (SOGRAL/Spa).

En effet, d’après les mêmes sources, un accord a été trouvé au mois de juillet dernier entre l’assemblée communale de Bouira, à qui appartient cette agence et ladite société et «devrait être entériné au début de ce mois de septembre», indique-t-on. Il faut dire que cette décision ne date pas d’hier ! En 2012 déjà l’ancien wali de Bouira a évoqué le transfert de gestion de cette gare à une «société expérimentée dans le domaine». Une année plus tard, l’actuel premier magistrat de Bouira, M. Nacer Maaskri, a révélé que le choix de l’entreprise, qui devra reprendre cette gare, a été porté sur Sogral, laquelle gérait depuis 2011 la nouvelle gare routière de Bouira. Mais alors, pourquoi cette reprise a été mise en «veilleuse» jusqu’à maintenant ? Et bien et d’après nos informations, en 2013 un changement au niveau du staff dirigent de Sogral a eu lieu, et le nouveau DG de cette société a émis certaines «réserves» concernant certains points de l’accord. Ce dernier était selon nos sources «fin prêt» en janvier 2014 et devait être paraphé au mois de mars de la même année. D’ailleurs, à l’époque, il a été convenu que cette station devrait comporter des cafétérias, des snacks et autres espaces de détentes, et ce afin de garantir aux usagers une qualité de service irréprochable. D’autres rénovations et réhabilitations devaient être effectuées au niveau de l’étanchéité la mise à niveau des arrêts, l’aménagement des locaux et autres travaux d’embellissements. Mais «patatra !», rien de tout cela n’a eu lieu ! Outre les réticences de Sogral, certains membres de l’APC de Bouira avaient émis leur «Veto» à propos de la concession de cette station roturière. «Certains élus voulaient coute que coute garder cette agence sous la houlette de l’APC. D’ailleurs, bon nombre de séances de délibération du conseil communal ont fini en queue de poisson à cause de ce dossiers», nous affirmera notre source. Pendant que nos élus se «noyaient» dans un verre d’eau, le projet de transformer l’ancienne gare routière de Bouira, en gare urbain digne de ce nom, prenait l’eau. Et pour cause, cette agence est désormais livrée à l’insalubrité au vandalisme de jeunes délinquants qui se servent des locaux désaffectés comme «QG». Bon nombre de citoyens se disent étonnés et même choqués de voir un tel édifice tomber en ruines, alors qu’il y a tant d’activités qui cherchent un abri. Outre les délinquants, les mendiants et les SDF squattent également l’intérieur de cette bâtisse. La situation s’est particulièrement empirée lorsque les petits commerçants du coin ont commencé à plier bagages faute de clients et par conséquent de rentabilité. Un de ces commerçants, qui tenait il n’y a pas si longtemps un petite cafeteria dans un des locaux de cette station, nous confiera, «j’ai dû fermer ma boutique et changer carrément d’activité. Je suis à présent mécanicien à Bechloul». Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à mettre la clef sous la porte, notre interlocuteur nous dira, «je n’avais plus aucun client ! Cet édifice s’est retrouvé du jour au lendemain abandonné et livré aux voyous de tous bords», avant d’ajouter : «C’est vraiment dommage! Cette station pourrait encore servir et d’autres fonctions pourraient lui être affectées. La situation est affligeante !». Il est vrai que cette structure mérite un meilleur sort. Certains chauffeurs du transport public regrettent le fait «qu’aucun aménagement n’ait été fait pour réexploiter cette station». Les chauffeurs de taxis, qui stationnent quelques mètres de cette ancienne gare, déclarent quant à eux, que cette ancienne station pourrait connaître une seconde vie et être par exemple recyclée en station urbaine.

Ramdane.B

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