''Les soins d'urgence prodigués impérativement aux patients''

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Nécessité d’ordre public, l’urgence médico-chirurgicale était, hier, au cœur d’un passionnant débat entre les praticiens à la Maison de l’environnement de Boumerdès.

En coordination avec la société algérienne de médecine générale, la cellule départementale de formation médicale continue y a organisé sa cinquième journée sur le thème précité. Respectant un calendrier dûment établi par le ministère de tutelle, la dite rencontre scientifique s’était articulée autour d’importantes conférences, telles la prise en charge du polytraumatisé la conduite à tenir devant une hémorragie digestive, la pancréatite insupportable et un abdomen aigu, en plus d’autres conférences-débats sur le coma diabétique, la septicémie et la déshydratation de l’enfant. L’assistance avait suivi attentivement toutes ces interventions, entre autres, celles du chirurgien Aït Idir Madjid portant sur le second sujet cité.

 »Il faut prendre en charge très rapidement le patient souffrant de maladie digestive, dont le principal symptôme est le rejet par la bouche ou l’anus de quantités de sang, issues du tube digestif », a averti ce chirurgien exerçant à l’EPH de Thenia. «Une fois le diagnostic établi, le médecin urgentiste de garde entamera le traitement du patient qui s’est, d’ailleurs, fortement amélioré ou l’orientera en cas de nécessité au bloc opératoire. Cette dernière éventualité ne représente, cependant, que 20% par rapport au nombre de patients concernés qui arrivent en urgence», tiendra-t-il à préciser, en réponse à une question précise.

Le docteur K. Abdeslam avait, lui, consacré son exposé à la conduite à tenir face à l’entrant en urgence pour une pancréatite aiguë. Survenant brusquement, a-t-il expliqué «celle-ci est souvent liée à une indigestion, avec d’autres facteurs aggravant comme l’abus de l’alcool et le tabagisme». Il montrera ensuite les techniques d’établissement du diagnostic de cette maladie, sur la base des nouveaux appareils de détection des nécroses ou infections du pancréas, comme préalable à son traitement. Deux autres praticiens, Mme Belhouas et S. Chenaoui, avaient eux, durant la matinée d’hier, donné un aperçu sur les syndromes cliniques des personnes souffrant de l’ictère rétentionnel (liée aux sécrétions biliaires) et de l’abdomen aigu, avant d’expliquer la manière de les prendre en charge dans les plus brefs délais, dès leur franchissement de la porte de l’hôpital.

Animées par les docteurs Abdi, Benzine, Louni, Saadouni et Mme Mezouane, les conférences du début d’après-midi ont été respectivement consacrées aux urgences de prise en charge du coma diabétique, la septicémie, la néphrologie et la déshydratation de l’enfant. Tout en rappelant, enfin, que de telles rencontres scientifiques sont organisées au profit des médecins généralistes, pierre angulaire de tout système de santé le président de l’association susmentionnée, également vice-président de la société algérienne de médecine générale, M. Tafat Bouzid, précisera que la journée du 28 novembre prochain s’articulera autour de l’oncologie, selon le programme ministériel.

Salim Haddou

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