Les villages de Tabouda et Moknea donnent l’exemple

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Le village de Tabouda, relevant de la commune de Zekri et de la Daïra d’Azazga, est typiquement une illustration de la propreté et de l’hygiène en Kabylie. En effet, ce village malgré son éloignement, car sis à près de 75 kms de la ville de Tizi-Ouzou et à une trentaine de kilomètres de la ville d’Azazga, a su instaurer une organisation qui a donné ses fruits en termes de propreté et de l’hygiène des plus impeccables. Ceci est aussi valable pour la protection de l’environnement. Ces faits, nous les avions constatés lors de la visite d’inspection et de travail effectuée, la semaine dernière, par le wali de Tizi-Ouzou à la daïra d’Azazga. Ce dernier a même félicité les habitants de ce village pour l’effort qu’ils ont entrepris pour permettre à leur village de devenir l’un des plus propres de toute la Kabylie. Lors de ce périple et en arpentant la route du village, nous avons constaté que les citoyens de Tabouda ont fait de la propreté l’une de leurs priorités les plus préoccupantes. Point de décharges, point de déchets, tout est propre et l’hygiène est dans toutes les ruelles. Il s’agit d’une propreté qui n’a d’égal que l’hospitalité légendaire des gens de cette région. Il est à noter que le village de Tabouda avait occupé l’année dernière, l’une des premières places lors du concours qu’organise annuellement l’APW de Tizi-Ouzou. Ce n’est pas uniquement la propreté à Tabouda qui a impressionné le wali et la délégation qui l’a accompagnée. Car même les bâtisses de ce village, bien faites et merveilleusement construites, ont attiré la curiosité du premier responsable de la wilaya. «Ces bâtisses bien faites et bien façonnées n’existent même pas dans les quartiers les plus chiques de la Capitale», avait-t-il affirmé. Il s’agit là d’un véritable défi qu’ont surmonté les habitants de Tabouda, malgré leur éloignement des villes de Tizi-Ouzou et d’Azazga, et de l’altitude de ce village par rapport au niveau de la mer qui dépasse les 1 400 m. Pour acheminer les matériaux de construction jusqu’au chef-lieu de ce village et dans ces conditions, ceci relève d’un véritable miracle. Ce savoir vivre n’est pas le fruit du hasard, il est le résultat d’une organisation des citoyens de Tabouda qui a conféré à ces derniers une prise de conscience et une responsabilité collective en vu de servir au mieux leur village. Également et toujours au cours de cette visite de travail du wali à Azazga, et lors de son déplacement au village de Moknea, relevant de la commune d’Ifigha, le même constat de propreté nous vient à l’esprit. Une propreté qui est partout. Les rues et ruelles sont bitumées et point de déchets sur la voie public. Tel est le décor qui illustre un sens élevé du civisme qu’a reflété le village de Moknea ce jour-là. Ceci étant, malgré le déficit de moyens, les habitants de ce village et par le biais de leur organisation des plus stoïques, ont réussi à faire de leur cité un véritable Paradis sur terre. De même pour la qualité des constructions et des bâtisses qui ont impressionné toute la délégation. De véritables bijoux architecturaux sont bâtis le long de cette contrée. Un décor qui renseigne sur l’intelligence de ces habitants et leur savoir vivre. «L’organisation et la structuration que j’ai trouvé ici en sillonnant les régions de Tizi-Ouzou, n’a pas d’égal nul par ailleurs en Algérie», dira le wali de Tizi-Ouzou, lors de la rencontre qu’il avait improvisée, la semaine dernière, avec la société civile d’Azazga.

De ce fait, les villages de Tabouda et de Moknea sont susceptibles de constituer des références pour l’ensemble des contrées de la Kabylie. D’ailleurs, l’initiative d’instaurer le prix du village le plus propre institué par l’APW de Tizi-Ouzou, s’inscrit dans cette optique, voire d’une meilleure préservation de l’environnement dans la région. Par ailleurs, cette protection permanente de l’environnement et le souci de la propreté dont ont fait preuve les villages de Tabouda et de Moknea, ne peu que contribuer notamment à l’attrait des investissements et à dynamiser le tourisme local.

Rachid B.

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