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Selon le président du CNES : L’Algérie dispose encore de chances pour diversifier son économie

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Le président du conseil national économique et social (CNES), M. Mohamed Seghir Babés, affirme que l’Algérie possède encore des chances pour diversifier et relancer son économie. «L’Algérie possède une fenêtre d’opportunités pour relancer et diversifier son économie. Si elle la rate, c’est la catastrophe», prévient le président du CNES, qui s’exprimait hier matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. M. Babés s’est exprimé sur la fiabilité des chiffres énoncés dans le rapport de conjoncture alertant sur la situation créée dans le pays par chute des cours des hydrocarbures. «Nous sommes très lacunaires en matière de production de chiffres», a-t-il fait remarquer. Ce dernier a, à ce propos, fait état des faibles moyens de l’Institut national des statistiques (INS), «qui ne dispose, dit-il, que de 500 personnes», son homologue français, l’INSEE, en comptant 32 000. Pour lui, la production des chiffres «est chez nous très problématique et elle va le devenir de plus en plus». Il a, à cet effet, souligné que «le pays se trouve dans une posture prévisionniste pour laquelle il lui faut impérativement maîtriser ces derniers». Tout en rappelant que «c’est l’office national des statistiques qui produit les données chiffrées», le président du CNES a déploré le fait qu’un Conseil national des statistiques avait été institué il y a trois années mais qu’il n’a jamais fonctionné «alors que son mandat prend fin en 2016», a-t-il regretté. Toutefois, l’invité de la rédaction de la chaîne III de la radio nationale affirme que «les données et les confrontations de chiffres entrepris auprès des secteurs de la sphère réelle, ont permis d’établir une approche qui n’est pas tout à fait erronée pour engager la bataille de réhabilitation de l’économie». Il a tenu à confirmer sur ce dernier point que «le rapport de conjoncture ne souffre d’aucune équivoque dans ses fondamentaux». Devant la crise qui, selon lui, a mis l’Algérie «dos au mur», le président du CNES a recommandé «d’engager le processus de diversification économique, à être dans la compétitivité où à disparaitre». «Mais pour cela, ajoutera-t-il un peu plus loin, il reste à revisiter notre système obsolète de gouvernance de haut en bas». Selon lui, des assises du développement durables auront lieu du 15 avril au 15 mai à Alger, en coopération avec le programme des nations unies pour le développement (PNUD).

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