Universités de Béjaïa 1 et 2 dès l’année prochaine

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Une deuxième université sera créée, à la prochaine rentrée universitaire (2016/2017), dans la wilaya de Béjaïa à la faveur d’une nouvelle restructuration touchant le secteur de l’enseignement supérieur dans la région, selon le recteur de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, B. Saïdani.

Ce dernier s’est déplacé la semaine dernière, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour défendre, devant les représentants du département du Pr. Tahar Hadjar, un projet de restructuration de l’université de Béjaïa, qui sera scindée, selon ce projet, en deux pôles universitaires (Université de Béjaïa 1 et Université de Béjaïa 2). «Le ministère de l’Enseignement supérieur a accepté le projet d’une nouvelle restructuration de l’université de Béjaïa, en créant deux universités dès la prochaine rentrée universitaire», a affirmé M. Saïdani. Ainsi et selon la même source, l’actuel campus d’Aboudaou qui renferme cinq facultés (Droit et sciences politiques, sciences économiques, commerciales et sciences de gestion, lettres et des langues, sciences humaines et sociales, médecine), sera transformé en université de Béjaïa 1. La capacité d’accueil de cette université dépasse les 29 000 places pédagogiques, a-t-on précisé. Par ailleurs, le campus de Targa Ouzemour, qui dispose de trois facultés (Sciences exactes, technologie, sciences de la vie et de la nature), et auquel seront rattachés les deux campus d’Amizour et d’El Kseur, sera érigé en Université de Béjaïa 2. Notons que le campus d’Amizou a été fraîchement inauguré au début de l’actuelle rentrée universitaire, alors que celui d’El Kseur dont les travaux de réalisation sont en voie d’achèvement, sera ouvert au courant de l’année prochaine. «Cette deuxième université offrira une capacité de 23 000 places pédagogiques», a indiqué le recteur de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, qui compte actuellement plus de 42 000 étudiants, encadrés par 14 000 enseignants chercheurs, lesquels sont accompagnés par 1059 ATS. Avec huit facultés, couvrant onze domaines de la formation supérieure sur les treize existants, l’université de Béjaïa est de vocation pluridisciplinaire. En outre, son ambition de participation active aux programmes internationaux de recherche a poussé l’université de Béjaïa a tissé des liens et partenariats avec 67 universités étrangères. Dans un autre chapitre, le recteur de l’université de Béjaïa, qui a reçu dernièrement des étudiants de la faculté des sciences exactes, leur a confirmé l’annulation de la décision du transfert de la FSE vers le nouveau campus d’Amizour. Pour rappel, la décision prise par l’administration rectorale de l’université de Béjaïa de délocaliser la FSE vers le campus d’Amizour a été catégoriquement rejetée par les enseignants et les étudiants de cette faculté arguent que «les conditions pédagogiques et didactiques à Amizour ne sont pas encore réunies». Depuis, un long mouvement de grève et de protestation a été mené par les étudiants et les enseignants de cette faculté. Les cours et les examens de rattrapage sont gelés à ce jour, présageant le spectre d’une année blanche. Une commission ministérielle s’est déplacée, au mois d’octobre, vers cette nouvelle infrastructure et a décidé le gel du transfert de la FSE. Toutefois, les étudiants refusent toujours de reprendre les cours. «J’ai tranquillisé les étudiants de la faculté des sciences exactes en ce qui concerne l’affectation au campus d’Amizour. Cette décision a été annulée. Le premier semestre tire à sa fin, alors que les étudiants n’ont pas encore commencé les études. J’appelle les étudiants et les enseignants à la concertation pour un retour aux études et l’élaboration d’un programme de rattrapage et des examens», a annoncé le recteur de l’université de Béjaïa, sur les ondes de la radio locale. Concernant la demande du départ du doyen de la faculté exigée par les étudiants, B. Saïdani a affirmé que cela ne relève pas de ses prérogatives, mais de celles des autorités supérieurs du pays, et qu’il n’a reçu aucun «rapport négatif» sur ce doyen, «qui n’a même pas commencé son travail».

B. S.

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