Ighil Bouamas montre la voie

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L’attention de tout visiteur qui se rend, ces derniers jours, au village d’Ighil Bouamas dans la commune Iboudraren, en passant par Souk El-Had, le chef-lieu communal de Yattafen, est immédiatement attirée par deux plaques posées sur des troncs d’arbres- là où commence le territoire du village d’Ighil Bouamas-.

Sur la 1ère plaque qui n’est pas commune aux autres, on peut lire «stationnement et arrêt interdits sur 5 kms : propriété privée». Sur la 2ème plaque, plantée à 500 mètres plus loin, il est écrit «Décharge interdite sous peine de poursuites judiciaires : le propriétaire». Ces deux plaques installées, il y’à de cela quelques jours, n’intriguent pas seulement les passagers étrangers, mais poussent les riverains à réfléchir et à respecter les «interdictions». Pour arriver à cette situation, il a fallu que les citoyens et le comité du village Ighil Bouamas bataillent et sortent leurs griffes. En effet, la raison qui a conduit ces citoyens à réagir de cette façon, c’est le fait qu’ils avaient ras le bol de l’incivisme de certains gens et de la situation qui empirait de plus en plus. «Les gens se garent tout au long de la route menant de Souk El-Had vers notre village Ighil Bouamas, pour consommer de l’alcool et autre drogue. Nous avons beau leur expliqué que ce sont des propriétés privées et demandé de ne plus se garer là en vain. Dès que le propriétaire a le dos tourné le consommateur revient s’installer encore une fois. Pis encore, il y’a des moments où il est impossible de passer par là en famille à cause des agissements de certains individus», expliquera notre interlocuteur, en enchainant «s’approvisionner en bières et drogue est très simple, il faut seulement 5 minutes de marche à pied pour se rendre à Souk El-Had où plusieurs débits clandestins existent, et des dealers de drogue rodent en toute impunité. Nous ne voulons pas que notre village soit contaminé. Il y’a quelques années seulement, là-bas (pointant du doigt pour nous indiquer une baraque), c’était un bar clandestin, où des bagarres avaient lieu, mais maintenant et depuis que le propriétaire a été dénoncé il a été fermé. C’est ce qui nous a poussés à interdire le stationnement et l’arrêt tout au long de cette route et dans les environs de l’aire de jeux de notre village (Ighil Bouamas)». «Pour arriver à ce résultat que vous pouvez constatez aujourd’hui, il a fallu que les citoyens nettoient les accotements et les abords de ce chemin communal, durant plusieurs semaines. Des dizaines de sacs poubelles pleins de bouteilles de vin et autres canettes de bière ont été ramassé sans parler et citer- par respect à vous et à vos lecteurs- d’autres détritus ou pire encore que nous avons ramassés et jetés au niveau du CET de Ouacifs», interviendra un autre citoyen volontaire durant tous les week-end. Pour dissuader les buveurs et autres consommateurs d’interdits de stationner en ces lieux, les citoyens ont dû déposer des amas de terre ramenée avec des camions et retro chargeur sur tout le long de ce chemin. Depuis, emprunter cette route ne peut être qu’un plaisir et de tout repos. «Il est temps que l’autorité civile et sécuritaire ainsi que les résidents, de Souk El-Had réagissent et fassent de même pour arrêter la vente illégale d’alcool et de drogue», terminera notre interlocuteur.

M.B

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