Le maire démis de ses fonctions

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La wali de Boumerdès, Nouria Yamina Zerhouni, a, hier mardi, relevé de ses fonctions le maire de la commune du chef-lieu de wilaya. La décision de destitution de l'édile municipal Aït Larbi Sid Ali, d’obédience FFS, est surtout basée, selon nos informations, sur une plainte judiciaire.

L’acte de renvoi retient contre le maire, a-t-on indiqué le chef d’inculpation de non dénonciation d’un crime de droit commun. La section locale du Front des forces socialistes, appuyée par ses trois députés de la région, a réagi énergiquement à cette affaire, en montrant son intention d’engager des actions pour défendre le cadre sus mentionné. Le maire en question est accusé d’avoir gardé le silence, à la suite d’un vol de matériel de construction du parking de la mairie, le mois d’août dernier. Il s’agirait de différents outils et matériaux de maçonnerie subtilisés par un travailleur de la commune qui avait la responsabilité de surveiller le parc en question.

L’on apprendra que le maire a, à plusieurs reprises, fait l’objet de critiques de la part des comités de quartiers de l’ex-Rocher Noir. Ceux-ci avaient d’ailleurs réclamé à l’unanimité son départ, lors d’une réunion avec le chef de daïra, il y a prés de deux mois. Des membres de l’APC concernée, par ailleurs, minoritaires, ont également dénoncé sa gestion, considérée en deçà des attentes de la population. «Les moyens dont dispose cette commune du chef-lieu de wilaya sont énormes, mais sa gestion est catastrophique», clament les citoyens, insistant sur les problèmes de voirie, d’assainissement et sur le manque flagrant en infrastructures scolaires, notamment concernant le primaire. D’autres en revanche diront que le bilan était tout aussi négatif après le mandat du précédent maire (2007 – 2012), qui était lui du PT. Les membres locaux du FFS ne cachent pas leur colère, en réaction au limogeage d’un des leurs de son poste de président d’APC. Le député Ali Laskri, ex-secrétaire national de ce parti aurait même menacé d’appeler à une marche de protestation pour «rétablir Aït Larbi dans ses droit en tant qu’élu».

Salim Haddou

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