Le SNPSP menace de renouer avec la protestation

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Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) menace de renouer avec la protestation en raison de l’absence de dialogue de la part du ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière quant à la concrétisation de ses dossiers restés en suspens. «Le dialogue est en panne entre le ministère de tutelle et le SNPSP», a déploré le président de cette entité syndicale, Dr Lyes Mérabet, lors d’une conférence de presse tenue hier matin au niveau de son siège national à Alger. « Un circulaire a été adressé à tous les directeurs des établissement de la santé publique qui oblige ses derniers à ouvroir les portes de dialogue devant les partenaires sociaux, mais du côté du ministère de la tutelle, elle-même, les portes du dialogue restent toujours fermées devant nous », a dénoncé Dr Lyes Mérabet qui n’écarte pas la possibilité de recourir aux mouvement de protestations afin de faire valoir leurs revendications. «Le recours au mouvement de contestation est le seul moyen qui nous reste pour s’exprimer, puisque nous avons à maintes fois appelé à la tenue des réunions avec la tutelle mais rien n’a été fait à ce jour», soulignera-t-il. Il a, à cet effet, indiqué que son syndicat convoquera son conseil national, le 3 mars prochain, pour prendre les décisions qui s’imposent. Le président du SNPSP a salué le règlement du dossier relatif à l’accès au grade. Selon lui, «le problème réside actuellement dans l’application de cette question que nous avons pu arracher après 7 ans de lutte syndicale». En effet, la nouvelle promotion n’a pas été appliquée à 100% dans plusieurs wilayas du pays, à l’image de Tizi-Ouzou, Tipaza, Djelfa, Médéa, El Bayadh, Ouargla. Pour illustrer ses dires, Dr Merabet a expliqué que les contrôleurs financiers refusent la décision relative à l’accès au grade sous prétexte qu’il n’y pas de postes budgétaires. «Pis encore, les contrôleurs financiers rejettent son application avec effet rétroactif à partir du mois d’août», regrette Dr Merabet. « Plusieurs wilayas du pays souffrent de la non-application de cette décision faute de l’absence d’une coordination entre le ministère de la Santé et celui des Finances », a-t-il dit. «Les établissements de la santé publique n’ont pas appliqué cette nouvelle promotion à 65%», a déploré ce syndicaliste. Pour ce qui est, en outre, de l’alignement entre anciens et nouveaux diplômes pour dentistes et pharmaciens, ce dossier, a-t-il dit, «est toujours en attente de prise en charge». «Un accord a été conclu entre nous et la tutelle pour une formation continue pendant une durée de six mois, mais aucune suite n’a été donnée au travail que nous avons entamé ensemble», a-t-il encore regretté. S’agissant, en outre, du dossier de l’amendement du statut particulier, Dr Mérabet a estimé nécessaire de rouvrir le dialogue autours de ce dossier, afin de procéder à la correction de dysfonctionnement contenu dans notre statut particulier. Ce syndicaliste a également évoqué le problème de la gestion des œuvres sociales au niveau du CHU Mustapha Pacha, qui a été soulevé par trois syndicats, à savoir le Snapsy, le Snpsp et le Snapap». « Ce dossier est entre les mains de la justice », a-t-il fait savoir. Néanmoins il a déploré les menaces et les pressions pratiquées par l’administration à l’égard de ces trois syndicats. De ce fait, ce syndicaliste dénonce toutes les formes de pression exercées contre ses délégués et ses adhérents.

L.O.CHallal

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