Pour un projet de formation à finalité d'employabilité élevée

Partager

«Les rencontres scientifiques qu’organise notre institution universitaire ont pour vertu non seulement de contrebalancer les méfaits de l’immobilisme aussi insignifiant soit-il, mais aussi et surtout de la porter vers le haut par la qualité des thématiques traitées». C’est la quintessence de l’allocution d’ouverture de la journée d’information et de sensibilisation sur la co-construction d’une formation en parfaite adéquation avec l’emploi, prononcée, hier, par la rectrice de l’université M’ Hamed Bougara de Boumerdès, la professeure Ouiza Cherifi. Comme d’autres universités du pays, l’UMBB s’inscrit, encore qu’elle fut marquée par des turbulences estudiantines ses dernières semaines, dans la dynamique d’aborder les véritables préoccupations du secteur économique. Organisée à la salle de conférences de la bibliothèque universitaire centrale, la rencontre d’hier lundi, ayant regroupé certains partenaires économiques nationaux et des représentants de l’université de Montpellier, aura permis d’expliciter les principaux objectifs du programme de formation susmentionné. Il s’agit, a-t-on précisé du projet ERASMUS + COFFEE, qui s’articule sur trois axes : proposition d’un cadre pour l’élaboration des programmes de nouvelles licences professionnalisantes, mise en pratique d’une co-construction de formation entre des secteurs économiques et universitaires pour l’aboutissement à une employabilité élevée, et application au bout du compte des connaissances spécifiques du dit programme pour le développement de dix-huit licences professionnalisantes pilotes visant l’excellence, voire deux par université algérienne partenaire. S’inscrivant dans la thématique européenne d’ERASMUS+capacity Building, a-t-on tenu encore à préciser, ce projet de formation s’assigne aussi bien le renforcement des relations entre les systèmes d’enseignement supérieur et l’environnement socio-économique au sens large que l’amélioration de la qualité du savoir universitaire. «De nouvelles méthodes de formation sont nécessairement appliquées, dans ce cadre proprement dit, pour satisfaire les demandes des entreprises», expliquera clairement un représentant de l’université gestionnaire du projet établi à Montpellier, M. Madjid Kazi Aoual. Ce professeur notera avec pertinence que «les professionnels algériens, comme leurs homologues d’outre-mer, expriment des besoins très importants en cadres moyens rapidement opérationnels». Mais puisque 5% des étudiants seulement s’inscrivent en formation professionnalisante dans les universités algériennes, il faudrait donner plus d’importance à ce projet et multiplier ses camps d’application au niveau des facultés concernées, a-t-on encore souligné. «Nos pays voisins ayant amorcé leur politique de développement durable, en dépit de la faiblesse de leurs ressources, auraient déjà franchi des étapes en matière d’application d’un tel programme de co-construction de formation professionnalisante», ont relevé certains intervenants, lors du débat.

Salim Haddou

Partager