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Tizi-Ouzou Un délai de dix jours est avancé par les sections syndicales toujours déterminées : La grève du secteur de la santé gelée

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Le mouvement de paralysie annoncé pour hier dans le secteur de la santé à Tizi-Ouzou a finalement été gelé. Une décision prise suite aux engagements pris la veille, lors d’une réunion avec les autorités concernées. Ceci dit, un délai de dix jours est avancé avant de passer à l’acte et entamer la grève illimitée. Les sections syndicales de la santé publique de la wilaya, affiliées à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ayant annoncé un mouvement de paralysie du secteur, ont finalement décidé de freiner l’élan. En effet, la grève illimitée initialement annoncée pour hier au niveau des structures sanitaires de la wilaya a été gelée. Les protestataires qui semblent privilégier le dialogue ont choisi de reporter l’action en attendant de voir les résultats des engagements pris par les responsables concernés. D’après un représentant des sections syndicales participantes au mouvement, des assurances ont été apportées aux initiateurs du mouvement de grève. Lekhdhar Guenaoui, contacté par nos soins, soutient que la réunion de dimanche a eu lieu en présence du secrétaire général de la wilaya, du directeur local de la santé des contrôleurs financiers, des directeurs des différentes structures sanitaires, ainsi que des représentants des sections syndicales montées au front. Par la suite, une autre réunion a regroupé les mêmes représentants syndicaux avec des représentants du ministère de la Santé venus à Tizi-Ouzou, ajoute la même source qui estime que les doléances et revendications avancées par les sections syndicales ont été notées avec assurance et engagement de se pencher là-dessus, notamment pour ce qui est du «contrôleur financier (CF)» accusé de «blocage». Suite à ces entrevues, une décision a été prise de geler le mouvement de grève et d’avancer un délai de dix jours pour la prise en compte des doléances inscrites dans la plateforme de revendications. Le mouvement avait été annoncé par les représentants de sections syndicales d’établissements sanitaires de la wilaya. C’est le cas de l’EHS psychiatrique de Oued-Aïssi, des EPSP de Ouaguenoun et de Ouasif, des EPH d’Azazga et de Aïn El-Hammam ainsi que celles des hôpitaux de Tigzirt, Boghni et Draâ El-Mizane, la section syndicale des sages femmes et l’EHS en cardiologie et chirurgie cardiaque de Draâ Ben Khedda. Parmi les points soulevés, on retrouve la pérennisation du personnel vacataire qui «tarde à venir» alors que sur le terrain ces travailleurs sont exploités avec 8h de travail quotidien au lieu de 5h. On réclame aussi les allocations familiales à 600 DA et la prime de scolarité à 800 DA puisque actuellement, les travailleurs du secteur de la santé reçoivent respectivement 300 et 400 DA. Autre point soulevé il s’agit du rétablissement de la prime de contagion à tout le personnel de la santé tous corps confondus. Dans la plateforme de revendications des sections syndicales, on parle aussi du non-respect de la circulaire ministérielle du 20 mai 2014 relative aux postes supérieures, du personnel informatique (TS) omis par le statut, ainsi que du dénouement de la situation au niveau de l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Ouacif en prenant les mesures qui s’imposent. Par ailleurs, on parle aussi «du non-respect de partenaire social, du problème des sages-femmes, de celui des effectifs d’hygiène d’entretient, de la situation catastrophique à l’EPSP Ouaguenoun, mais aussi des conditions de travail du personnel de garde des services postés, du problème des pôles de gynécologie qui souffrent d’un manque de moyens humain et matériel importants puisqu’il n’ont bénéficié d’aucun suivi après leur création», avaient assuré les contestataires lors de leur dernière conférence de presse.

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Tassadit Ch.

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