La mercuriale plus clémente

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Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le marché hebdomadaire d’Aïn El Hammam est plutôt «accessible» aux bourses moyennes, ces derniers jours. Les prix des légumes, particulièrement, ont baissé sensiblement samedi dernier, deuxième jour de marché durant la semaine à Michelet. Les usagers affichaient une toute autre mine que d’habitude, surtout que les prix pratiqués localement, sont habituellement exagérés, comparés à ceux des autres régions. Malgré le manque de pluie, les marchands ambulants continuent d’arriver de Boumerdès et des marchés de gros, les camionnettes chargées à ras bord de produits agricoles de toutes sortes. En tout cas, ceux que les consommateurs demandent en priorité étaient abondants. Les clients qui avaient payé la pomme de terre à quatre vingt dinars, il n’y a pas longtemps, ne trouvaient rien à redire devant les étals qui l’affichaient à trente cinq (35) dinars. Le fenouil et la tomate n’ont pas franchi les cinquante dinars le kilogramme. La courgette qui avait atteint les cimes, il y a un mois avec plus de cent dinars, est retombée entre cinquante et soixante (60 DA), au même titre que la carotte. Le poivron et le piment gardent tout de même la cote entre quatre vingt et cent vingt dinars. «L’embellie ne sera que de courte durée. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour que la spéculation recommence. On nous racontera encore que les producteurs ont des difficultés de main d’œuvre ou que les arrachages ne se font pas en temps de pluie, pour avoir bonne conscience», nous rappelle un habitué du marché. Côté fruits, c’est surtout sur les oranges que les consommateurs jettent leur dévolu. Les prix, aussi diversifiés que les qualités, s’échelonnent entre cent (100), cent vingt (120), cent quarante (14O) et même cent soixante dinars (160) dinars, pour les fruits de «premier choix». La banane, pour les amateurs, demeure chère avec ses deux cents dinars quelle qu’en soit la qualité. Quant au poisson, de plus en plus rare chez les poissonniers «de la rue» qui le présentent sous le soleil et les gaz d’échappement, il continue de défrayer la chronique à cinq cent cinquante dinars (550 DA).

Par ailleurs, on continue d’abattre le poulet à ciel ouvert, dans des conditions d’hygiène peu recommandables. Les volailles égorgées à même le sol sont immédiatement déplumées par un engin bruyant pour le même prix que ceux pratiqués par les éleveurs dont les magasins se trouvent en ville.

A.O.T.

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