L’enseignement de Tamazight gagne du terrain

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« L’enseignement de la langue amazighe sera élargi aux établissements de 32 wilayas du pays, dès la prochaine année scolaire ».

C’est ce qu’a fait savoir, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, lors de sa visite d’inspection dans la wilaya de Khenchela. Concernant l’officialisation de la langue amazighe dans la nouvelle constitution, Mme. Benghebrit dira que, «l’Etat a accordé un intérêt majeur à tamazight qui reste l’une des composantes de l’identité nationale». De leur côté les syndicats du secteur de l’éducation et les parents d’élèves mettent en exergue la nécessité de réunir toutes les conditions pédagogiques pour faire réussir l’application de cette décision sur le terrain. Selon le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, l’élargissement de l’enseignement de la langue amazighe ne peut se faire dans les conditions actuelles. «On ne peut pas répondre aux besoins de 32 wilayas, à cause du manque de moyens pédagogiques. Actuellement, il y’a seulement 5 à 10% des établissements scolaires qui assurent l’enseignement de Tamazight sur les 25 wilayas», a-t-il fait remarquer. En effet, afin de concrétiser cette décision, il faut, a-t-il insisté alléger le programme scolaire, qui est une urgence. L’interlocuteur a appelé également, le département de Benghebrit à mettre en place plus de postes budgétaires pour pouvoir introduire la langue Amazighe dans le programme scolaire. «Les enseignants ne manquent pas», a-t-il lancé. Le président de l’association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a mis l’accent sur la nécessité d’assurer une bonne organisation aux niveaux des écoles, afin de réussir cette nouvelle procédure. «Suite à l’officialisation de la langue Amazighe dans la nouvelle constitution, il faut qu’elle soit enseignée au niveau de toutes les wilayas et pas seulement 32», a-t-il indiqué. M. Ahmed estime que les élèves, au niveau des trois paliers, ne trouveront aucune difficulté à apprendre cette langue. «Il reste que la bonne volonté des chefs des établissements scolaires à l’introduire dans le programme scolaire», a-t-il noté.

Samira Saïdj

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