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Après l’échec de sa réunion de conciliation avec la tutelle : Le SNPSP en grève d’une journée aujourd’hui

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Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) maintient toujours son mot d’ordre d’un arrêt de travail prévu pour aujourd’hui. Cette action sera suivie de deux journées de grève les 25 et 26 du mois courant. Un mouvement de protestation qui sera appuyée par un sit-in national au deuxième jour du débrayage, devant le ministère de la Santé. Le SNPSP prévoit également une grève de trois jours les 2, 3, et 4 mai prochain. La réunion de conciliation qui a regroupé le 12 avril dernier, le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, et les représentants du SNPSP, s’est soldée par un échec. En Effet, la délégation du SNPSP a claqué la porte de la réunion avec le ministère de tutelle. «Une fois sur place, on s’est retrouvé avec la commission mixte centrale chargée du suivi des dossiers des partenaires sociaux, qui n’a pas pu auparavant régler nos problèmes», a déploré le président du SNPSP. Le Dr Lyes Merabet a expliqué lors d’une conférence de presse tenue hier matin à Alger, que «la délégation du SNPSP, s’est vu obligée de se retirer de la salle de réunion après avoir insisté sur la présence du ministre de la Santé où à défaut, du secrétaire général du ministère de tutelle, pour entériner des décisions et garantir le respect et la mise en application des termes d’un accord éventuel». Le Dr Merabet a adressé une lettre au ministre de la Santé dans laquelle il a apporté un éclairage sur le choix de se retirer de la réunion et il l’a sollicité à se manifester pour trouver des solutions aux préoccupations des praticiens de la santé publique. Le président du SNPSP a dénoncé l’attitude négative et «les propos provocateurs» de certains responsables présents à la réunion au nom de l’administration centrale. Il a, dans ce sens, dénoncé «les accusations graves de la présidente de la commission centrale qui estime que la protestation des praticiens de santé publique est motivée par des considérations non professionnelles». Le Dr Mérabet a attribué le recours des praticiens de la santé publique à la grève «à la non-concrétisation des engagements déjà pris en réunion de conciliation du mois de mai 2015». Ce syndicaliste a déploré le fait que l’audience accordée le 24 février de l’année en cours a été sanctionnée par des instructions du ministre et des délais qui n’ont pas été respectés. «Après une année d’accalmie et de stabilité dans les secteurs de la santé rien de concret n’a été fait à ce jour», a déploré le conférencier, avant d’ajouter que «la balle est dans les camps du ministère de tutelle, et nous espérons une réponse du ministre qui soit dans le bon sens». La même source a fait savoir que cette action a été décidée afin de dénoncer le phénomène de violence dont sont victimes les professionnels de santé sur les lieux de travail et exiger la mise en place de mesures de protection adéquates. «Nous ne voulons pas arriver jusqu’à compter des cas de décès, faute de l’insécurité qui s’installe depuis quelques années dans les établissements de la santé publique», a-t-il lancé. «C’est à eux de trouver les solutions», a-t-il ajouté en s’adressant au ministère de tutelle. Ce syndicaliste a dénoncé également toutes les formes d’entrave au libre exercice syndical et exige la levée des mesures disciplinaires et les poursuites judiciaires engagées par l’administration de tutelle contre des délégués syndicaux. Le président du SNPSP a tenu à réitérer l’engagement et la disponibilité des praticiens dans la voie du dialogue dans le cadre des réunions de conciliation. Enfin, le syndicat réclame l’assainissement de la situation financière induite par l’organisation du concours de passage aux grades de principal et en chef avec comme date d’effet le 11 août 2015.

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L.O.Challal

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