Ces derniers jours, des chiens errants rodaient en meute, de jour comme de nuit, dans les parages d’Iferhounène, voire à l’intérieur de la ville, et ce, au vu et au su de tout le monde. Ces canidés étant constamment en contact, notamment la nuit, avec des chacals, loups ou autres animaux porteurs de la rage, pourraient être contaminés à leur tour et transmettre cette maladie contagieuse et dangereuse aux animaux domestiques, mais également aux humains par voie de griffage, de léchage et de morsure. D’ailleurs, mardi passé vers 05 heures, au village Tikaatine dans la commune d’Iferhounène, un chien noir de race berger allemand, un inconnu dans la région, trainant une chaine qu’il avait sans doute cassé pour fuir la maison de ses maitres, s’en est pris dans un premier temps à un jeune homme qu’il a mordu à la main, intervenant pour éloigner l’animal afin de libérer son camarade, puis s’attaqua aussitôt à ce dernier en lui enfonçant ses crocs dans le pied. Heureusement que le jeune homme n’avait pas perdu son sang froid et n’a dû son salut qu’à la chaîne du chien dont il s’en saisit en la lui roulant autour de la gorge jusqu’à étranglement pour le forcer à le relâcher. Cependant, alertés par les cris des victimes, les riverains se sont précipités vers le canidé qu’ils tabassèrent à coup de gourdins, avant qu’un voisin n’arrive pour l’abattre d’une balle de chevrotine. Par ailleurs, l’animal fut enterré par les villageois dans un lieu chaulé loin des habitations. D’autre part, nous avons aussi appris qu’à son passage près d’une habitation, une jeune femme du village Boulmaiz, dans la commune d’Imsouhal, a été mordue également, avant-hier, au niveau de la cuisse par un berger allemand attaché devant la maison de son propriétaire. «C’est un chien vacciné», nous dit-ton. Les victimes se sont rendues à l’EPSP d’Iferhounène, où on leur a prodigué les premiers soins, notamment un sérum antirabique à effet immédiat, comme on leur a injecté aussi un vaccin antirabique, à titre préventif. Cependant, comme à l’usage dans pareil cas, «la victime doit se soumettre à un calendrier de vaccination afin de se prémunir contre la contamination, notamment un rappel du même vaccin, le 7ème jour et le 21ème jour», nous informera une source du service des urgences de l’EPSP suscité. Néanmoins, les autorités locales doivent procéder périodiquement à l’abattage de ces chiens errants, vecteurs de la rage, qui sont au demeurant un danger potentiel de contamination de cette maladie aux humains, mais également quand la nécessité se fait sentir, comme c’était le cas avec ces chiens errants qui pullulent la ville.
A.M.