Le SNPSP satisfait

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Le bras de fer se corse davantage entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).

Les blouses blanches refusent d’abdiquer devant les menaces de la tutelle et ont mis leur menace à exécution en entamant, hier, une grève nationale de trois jours. Le président de cette entité syndicale, Dr. Lyes Merabet, a condamné fermement «les déclarations du ministre de tutelle dans lesquelles, il a indiqué que cette action est une grève illégale», précisant qu’ «aucun préavis de grève n’a été déposé au niveau du ministère». «C’est grave comme propos», a-t-il lancé. «Nous refusons que le ministre de la Santé fasse dans des déclarations des menaces et des intimidations», a déploré le président du SNPSP. «On en a marre des pressions et intimidations appliquées à l’encontre de nos adhérents», a martelé notre interlocuteur. «Nous maintenons notre position jusqu’au bout, et ce, nonobstant les menace proférées par le ministre de la Santé», a-t-il indiqué. Néanmoins, ce syndicaliste a émis le souhait que le ministre se manifeste plus sereinement et d’une manière à pouvoir rétablir le dialogue. «Nous sommes dans un conflit de travail qui n’a rien à avoir avec d’autres aspects», a-t-il tenu à expliquer, avant d’ajouter, «nous ne sommes pas dans une relation de personne mais plutôt dans une relation de partenariat». Il a tenu, en outre, à préciser qu’»aucune décision de justice ne nous a été notifiée». Pour ce qui est du mouvement de grève entamé depuis hier, par les praticiens de la santé publique, Dr. Lyes Merabet a affiché sa satisfaction quant au taux de suivi enregistré au premier jour de ce débrayage. Ce syndicaliste évoque un taux de 65% au niveau national. «C’est un taux très appréciable pour nous, compte tenu de toutes les pressions pratiquées à l’encontre des médecins grévistes», a-t-il indiqué. «Nos adhérents sont harcelés par l’administration, notamment à travers la ponction sur salaires, les demandes d’explication, les mises en demeures et les suspensions de délégués syndicaux». Le taux de suivi de ce mouvement de grève oscille entre 75 à 80% dans les wilayas de Constantine, Sétif, Annaba et Batna, alors qu’il oscille entre 60 à 70% dans les wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou, Blida et Médéa. Ce mouvement de grève a été en effet, différemment suivi à travers tout le territoire national et au niveau des établissements où nous nous sommes représentés. Le président de cette entité syndicale a appelé au respect des engagements et assurances faits par le premier responsable du secteur lors de l’audience du 24 février passé. Le SNPSP convoquera son conseil national, après-demain, pour en évaluer les résultats et prendre les décisions qui s’imposent.

L.O.Challal

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