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Akfadou Salon de l’agriculture de montagne : Une première réussie

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Organisé conjointement par la subdivision de l’agriculture de Sidi-Aïch, la Chambre d’agriculture de la wilaya de Béjaïa, l’APC d’Akfadou et l’association Akfa-agriculture, le premier Salon de l’agriculture de montagne, qui s’est déroulé dans la capitale de l’Akfadou du 29 avril au 1er mai, est une réussite totale de l’avis des présents à cet événement.

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La Maison de jeunes de Tiniri, chef-lieu communal, a abrité cette manifestation ayant drainé pas moins d’exposants. Les objectifs assignés à cette manifestation, à vocation commerciale, est de permettre aux professionnels des diverses filières de se rencontrer, d’échanger les idées tout en permettant aux consommateurs de découvrir des produits de terroir. Pour les exposants et les visiteurs, cet événement est l’occasion de partager le savoir-faire, les produits régionaux et d’aller à la rencontre des consommateurs locaux, des acteurs touristiques et des agriculteurs. Organisé en pleine saison printanière, le Salon de l’agriculture de montagne propose des animations, une randonnée dans la majestueuse forêt de l’Akfadou, en plus des cycles de conférences durant les journées de samedi et dimanche de la semaine en cours. Création d’une coopérative agricole, le dispositif CNAC au profit des agriculteurs, offre de la formation professionnelle pour le développement agricole, conduite d’un verger de cerisier, les plantes bio-indicatrices… autant de thèmes qui visent à mieux informer et accompagner les agriculteurs. Les stands de la foire n’ont pas désempli de monde ayant accouru à cette manifestation, première du genre dans la région. «Notre initiative vise avant tout à redonner un nouveau souffle à l’agriculture de montagne, d’autant plus que notre région recèle d’énormes potentialités aux retombées positives», nous avoue le président de l’association Akfa-agriculture. Des produits typiques des terroirs d’altitude ont envahi les stands de la foire, à l’image des cailles, huile d’olive, champignons, miel, vinaigre…etc. Cet événement unique et de qualité était une occasion de mettre en avant le savoir-faire des paysans tout en faisant découvrir les richesses de leurs produits du terroir, mais également tous les équipements utiles aux agriculteurs du milieu montagnard. Redonner vie aux programmes destinés à promouvoir l’agriculture de montagne et son développement, l’intégrer comme facteur de création d’emploi et de richesse et réanimer ses filières telles que l’élevage et l’arboriculture sont les principaux axes développés durant les conférences animées par une ribambelle d’intervenants, chacun spécialisé dans son domaine. À ce titre, le directeur des services agricoles de Béjaïa, M. Laib Mekhlouf, fraîchement installé à la tête de cette direction, a tenu à rappeler lors de son intervention, lors de l’ouverture de cette manifestation, que son secteur accorde une importance primordiale aux zones montagneuses et à la promotion de leurs produits. «Plusieurs programmes sont en place et visent à redonner aux richesses de cette région leurs places, notamment dans l’arboriculture», dira le nouveau directeur. «Par ailleurs, l’intérêt que portent les pouvoirs publics à ces zones montagneuses doit s’exprimer à travers des actions, en l’occurrence les projets de proximité de développement rural (PPDRI), et ce, dans le but de mettre en place une réelle politique de renouveau rural. Il s’agit de protéger et de promouvoir le développement de ces espaces, à travers une batterie de mesures qui permettent de réduire l’exode rural par l’implication des populations, et ce dans l’objectif d’améliorer leurs conditions de vie et de leurs revenus, afin de donner la chance à ces zones montagneuses de revaloriser leurs potentiels», nous affirme Dda Ali, un agriculteur de la région d’Akfadou.

Toutefois, le revers de la médaille est que nombreuses régions de la Kabylie, notamment celles à vocation agricole par excellence, ne remplissent plus son rôle, et ce, depuis la mise en œuvre des multiples réformes agraires induites par des politiques incohérentes dans le domaine. L’abandon des terres par leurs exploitants atteste de cette situation, aggravée par l’avancée du béton générant souvent des litiges et actions en justice entre agriculteurs qui cessent, dans ce cas, tout travail de la terre, le détournement des terres de leur vocation initiale pour en faire des lots bâtis en durs d’activités commerciales, manque d’accompagnent des agriculteurs locaux… autant de carences que se doivent de combler les pouvoirs publics afin de redonner confiance aux amoureux de la terre.

L’ouverture de pistes agricoles est constamment réitérée par les agriculteurs que nous avons interrogés à ce sujet. Pour se faire une idée sur ce topo, il suffit de se pencher sur le vécu des agriculteurs dans les zones montagneuses de cette localité et des communes environnantes où les paysans et autres cultivateurs sont abandonnés à leur propre dénuement. Il y a lieu de rappeler que la majeure partie des régions de la Kabylie sont caractérisées par une agriculture de montagne traditionnelle, comme l’arboriculture, l’huile d’olive, le miel, les différentes figues, l’élevage bovin, ovin et caprin, le lait de vache, les produits d’origine animale&hellip,; il serait judicieux d’exploiter ce segment de l’agriculture pour essayer de rattraper les retards dans la production agricole.

Bachir Djaider

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