Le Salon «Vétérinaires et productions animales et aquacoles» a été inauguré avant-hier, jeudi, au parc Thamaghra sis à la nouvelle-ville de Tizi-Ouzou, où ont également été ouverts les travaux du 1er Sommet des vétérinaires algériens, par M. Karim Boughalem et M. Mustapha Oussaid, respectivement directeur des services vétérinaires et directeur de l’aquaculture, au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ainsi que par M. Abdelhafid Belaid, directeur local de la pêche. Cet événement, initié par les vétérinaires et les opérateurs dans le secteur du médicament vétérinaire, a vu la participation de 22 exposants et plus d’une trentaine de wilayas. Il s’achèvera, aujourd’hui, avec la clôture des travaux du 1er Sommet des vétérinaires algériens sous le thème «Qualité et environnement en production animale», avec des recommandations à destination des professionnels de ce secteur. Les exposants des différentes wilayas ont animé des stands exposant du matériel de laboratoire, des stands spécialisés dans l’importation du bétail, d’autres qui opèrent dans le domaine de la nutrition animale, dans le domaine de l’hygiène et de la désinfection, l’aviculture, des médicaments de fabrication locale et d’importation. Il y avait également des représentants d’abattoirs, des responsables de la direction de la pêche, des importateurs de divers produits agricoles et du commerce des animaux d’élevage… Plus d’une trentaine de wilayas ont en effet pris part à ce Salon ainsi qu’aux travaux du 1er sommet des vétérinaires algériens, entre autres, Tizi-Ouzou, Ghardaïa, Constantine, El Oued, Annaba, El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Alger, Médéa, Tipaza, etc. M. Karim Boughalem, directeur des services vétérinaires au niveau du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, affirmera à l’ouverture des travaux de ce regroupement hautement scientifique : «C’est une initiative louable, une première nationale, qu’un Salon soit con sacré aux vétérinaires, aux productions animales et d’aquaculture, l’objectif étant d’avoir des espaces comme celui-là où l’on puisse discuter des problématiques que nous vivons sur le terrain…». Interpellé sur le devenir de la filière-lait en Algérie, il expliquera : «L’un des premiers dossiers pris en charge par le ministère de l’Agriculture du Développement rurale et de la Pêche, c’est le dossier lait. Il est très important, car nous sommes un pays importateur de poudre de lait. Nous importons quelque 350 000 tonnes de poudre annuellement et c’est beaucoup ! D’un autre côté nous savons que nous pouvons booster la production locale. En 1999, nous collections l’équivalent de 200 millions de litres de lait. Avec le programme que nous avons initié au niveau du ministère, par l’accompagnement des éleveurs et le soutien de cette activité nous avons multiplié cette production par quatre et demi, voire cinq. Aujourd’hui, nous frôlons le milliard de litres de lait collectés par an. L’ambition que nous avons est de réduire de moitié l’importation de la poudre de lait. Nous visons, à l’horizon 2019, à arriver à cette objectif…». M. Mustapha Oussaid, directeur de l’aquaculture au niveau du dit ministère, soutiendra que : «L’aquaculture a connu son essor à partir de l’an 2000, grâce au soutien de l’Etat aux investisseurs par le biais des subventions à fonds perdus. Et jusqu’à présent, nous avons 20 projets en production, toutes filières confondues, en mer ou en eau douce. Ces projets donnent 4 000 tonnes par an de poissons. Avant 2000, nous étions à 300 tonnes». Poursuivant dans le même sillage, il précisera : «Durant ce quinquennat (2015/2019), il y a un soutien indirect aux investisseurs en aquaculture. C’est la bonification totale des crédits d’investissement et d’exploitation qui leur sera accordée par la banque avec laquelle nous sommes conventionnés, à savoir la BADR qui accompagne les futurs investisseurs en aquaculture». Selon M. Oussaid, il nous faut près de 200.000 tonnes pour satisfaire la demande du marché algérien en poissons, d’où cette stratégie du gouvernement de miser sur l’aquaculture, vu que nos fonds marins ne sont plus ce qu’ils étaient et que les ressources marines sont en déclin. Le Dr Chabane Aït El Hadj, vétérinaire, praticien libéral et l’un des organisateurs de cet événement, déclarera quant à lui : «Cette initiative et celle de professionnels, elle porte en elle un intérêt certain pour le développement local. Le vétérinaire est à l’avant-poste de la protection du consommateur, c’est une sorte de barrière sanitaire à lui seul, vu l’importance de son rôle dans les productions animales et celles de produits d’origines animales et, surtout, dans la préservation de la santé animale, de la santé publique et de l’environnement. Nous espérons que la manifestation sera un espace permanent de rencontres, d’échanges et de décloisonnement, surtout entre les universitaires, les enseignants, les vétérinaires et agronomes et le monde économique de terrain…». A noter que la clôture de ce 1er Sommet des vétérinaires algériens interviendra aujourd’hui à la fin des travaux de cette rencontre scientifique, au niveau du parc «Thamagra».
Taous C