Les communaux en grève !

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Devant le constat de non prise en charge de l’ensemble des points de sa plate-forme de revendications, la fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), maintient son mot d’ordre d’une grève cyclique de trois jours à partir d’aujourd’hui.

Des marches et des rassemblements de protestations seront également observés devant les sièges de wilayas. On peut dire que les administrations communales risquent d’être paralysées durant les trois jours à venir par les communaux, et ce à compter d’aujourd’hui. Ce mouvement de protestation intervient afin «d’attirer l’attention du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales qui continue de faire la sourdine quant aux préoccupations des travailleurs communaux», nous a signifié le président de la fédération en question. Ces protestataires qui semblent déterminés à ne pas lâcher du lest, jusqu’à ce qu’il y ait une prise en charge «réelle» de leurs revendications comptent renouveler leur mouvement de protestation chaque mois, étant donné qu’aucun point de leur plate-forme de revendications n’a été pris en charge à ce jour. Notre interlocuteur avance que les travailleurs communaux n’ont pas d’autre choix que le recours à la grève pour se faire entendre et faire valoir leurs revendications restées en suspens. Il y a lieu de rappeler que cette catégorie de travailleurs demande «l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, et ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève. À souligner que la fédération en question a, encore une fois, rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier n’est pas conforme avec les conventions de l’organisation internationale du travail.

L.O.Challal

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