C’est cher, mais on se bouscule devant les magasins

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Le mois de Ramadhan à peine bouclé avec toutes les dépenses exigées et qui plus est dans un contexte de flambée des prix, que l’Aïd El-Fitr pointe son nez. À Bouira, chaque soir, des centaines de familles se rendent dans les magasins de vêtements et chaussures pour faire les achats. Cette ambiance est la même à Aïn Bessem, à Sour El-Ghozlane, à M’Chedallah et Lakhdaria… À l’entrée des magasins, c’est carrément la bousculade. De leurs côtés, les commerçants tentent tant bien que mal de gérer ce flux de personnes. Au centre-ville de Bouira, la rue Lala Fadma N’Soumer et les boulevard Zighout Youcef où sont concentrées la plupart des boutiques de vêtements et chaussures, ça grouille de monde. Et ce n’est que vers une heure du matin que ces rues commerçantes commencent à se vider. Ceci étant dit, les articles proposés à la vente ne sont pas à la portée de tous. Par exemple, un pantalon en jean pour un gamin d’à peine cinq ans ne coûte pas moins de 1 500 DA et la robe la moins chère frôle les 3 000 DA. Il faut compter plus de 4 000 DA pour un ensemble comprenant un t-shirt et un jean. Ceux pour adolescents ou jeunes garçons coûtent encore plus chers. Une aubaine pour certains commerçants de faire un maximum des profits. Les vendeurs de l’informel proposent des articles bon marché qui proviennent pour la plupart de Chine. Certes, les vêtements et chaussures écoulés au niveau de ces points de vente sont d’une qualité moyenne parfois médiocre, mais leurs prix sont attractifs notamment pour les couches moyennes et à faibles revenus. Là aussi, c’est loin d’être une sinécure pour ces dernières. Car lorsqu’on a 3 ou 4 enfants à charge, il n’est pas évident de s’en sortir sans laisser des plumes. Et ce ne sont là que les dépenses liées aux achats des vêtements et des chaussures. Les viandes ne sont pas en reste. En période de fête, la demande est tellement grande et l’offre limité que les prix des viandes prennent systématiquement l’ascenseur. Quoi qu’une saignée, la fête de l’Aïd, et tradition oblige, doit être fêtée comme il se doit quel que soit le prix à payer.

D. M.

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