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Boumerdès Les citoyens renouent avec les plaisirs de la mer : Ruée sur les plages de l'ex-Rocher Noir

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C'est reparti. Après le mois de Ramadhan où la plupart des citoyens ont préféré s'abstenir des plaisirs de la plage, en dépit de la forte canicule, voilà qu’au deuxième jour de la fête de l’Aïd, soit jeudi passé, la station balnéaire de l'ex-Rocher Noir du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, comme d'autres lieux de baignade environnants, était prise d'assaut par les citoyens.

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Tôt le matin, les deux principales plages de ce site, entrecoupées par un lot d’anciennes habitations bâties sur des rochers, étaient déjà occupées par des parasols et des chaises. Les concessionnaires en question se concurrencent ici et là en vous imposant la location d’une ombrelle, même si vous en avez deux ! Les habitués des détentes au bord de la mer évitent cependant de s’irriter, pour ne pas gâcher leur journée.  »Nous avons fait plusieurs fois, durant les saisons estivales précédentes, le trajet Kadiria-Rocher en aller-retour juste pour se baigner », dira un quadragénaire venu en famille, citant les avantages qu’offre ce site maritime situé en contrebas du centre-ville de Boumerdès.  »Rien de telle qu’une baignade dans l’eau tiède de cette plage pour échapper à la chaleur torride qui dépasse chez nous, à Bouira, les 35 degrés », a-t-il ajouté. En milieu de journée, ce rivage est ‘’envahi’’ par des estivants qui y viennent seul, en couple, en famille ou entre amis. Et il faudra attendre plusieurs heures pour trouver une place, a constaté avec dépit un jeune homme.  »J’ai une bouteille d’eau minérale, de l’ambre solaire et j’ai réservé une place chez un concessionnaire », a renchéri cet interlocuteur en s’apprêtant à aller déjeuner dans l’un des restaurants alignés tout le long du front de mer. Des dizaines de corps, non bronzés pour la plupart, habillés en maillots de bain, sont allongés sur des serviettes dans ce sable fin. Certains d’entre eux se lèvent à intervalles réguliers pour faire trempette, d’autres bouquinent, lisent leur journal ou font leur sieste. Non loin d’eux, des jeunes jouent au football ou au basketball, en prenant le soin de cacher leur ballon à la vue des policiers ou des gendarmes, qui interdisent en ce lieu ces jeux dérangeant la tranquillité des estivants. Représentant la majorité des citoyens, ces derniers n’ont pratiquement que la possibilité de s’offrir des déplacements périodiques pour la petite journée vers les plages, venant à Boumerdès, surtout les weeks-ends, par bus ou par train, d’Alger, de Bouira, ou de Blida et repartent chez eux le soir par les mêmes moyens de locomotion. C’est, en fait, un calvaire, puisque les quais et les stations de bus sont bondés et les dessertes arrivent souvent en retard. Mais, le commun des citoyens n’a d’autre choix que celui-ci, pour profiter au moins durant quelques heures de la fraîcheur des rivages, loin de la chaleur insupportable.

Salim Haddou

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