Au deuxième jour à Souama

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Les activités se sont poursuivies, avant-hier lundi, pour la deuxième journée du Festival international Raconte-Arts qui se déroule actuellement à Souama, à 55 km de chef-lieu de la wilaya Tizi-Ouzou. La matinée de cette deuxième journée du Festival, inscrite sous le thème «Un auteur, un livre», fut poétique. Les amoureux de la lecture, du livre et de la poésie n’ont pas manqué l’événement. Ils étaient nombreux à la présentation des deux recueils présentés pour l’occasion, à savoir Tafat, d’Ali Akkache, suivi d’un montage poétique, et Faux pas, de Fouzia Laradi. «Des moments magiques qui ont transporté l’assistance dans l’univers poétique des auteurs», nous dira un racontariste. En parallèle des événements programmés, des activités d’animation quotidienne, pour les grands et les petits, ont eu lieu dans tous les recoins du village. Musique, ateliers d’écriture, dessin et spectacle de clown étaient au menu, pour le plus grand plaisir des enfants, nombreux à l’école primaire de Souama, accompagnés de leurs parents. Tout le monde à eu droit à une bonne dose de rire. A Tajmaat Bwada, vers 17h, une conférence a été animée par Tinhinane Makaci, qui a exposé le compte rendu d’une enquête qu’elle a effectuée sur la question : Quel avenir pour la femme algérienne ? Un sujet qui a suscité beaucoup de discussions et un long débat qui s’est prolongé autour d’une table ronde qui avait pour thème «Le combat des femmes face aux discriminations», animée par plusieurs militantes associatives. La cour de l’école primaire de Souama à accueilli, vers 19h, un spectacle présenté par Kahina Bari, intitulé «Fatema au-delà de l’horizon». Les spectateurs furent unanimes pour dire que le spectacle était à la fois «émouvant», «instructif» et «constructif». C’est l’histoire de la vie d’une jeune fille qui a vécu l’avant- et l’après-colonialisme. Toujours dans le même endroit, vers 21h30, le spectacle a cédé sa place au cinéma, avec la projection du court-métrage «Khouya» qui traite des violences faites aux femmes. Le réalisateur Yaniss Koussim était présent. L’assistance dans sa grande majorité a trouvé le film «assez choquant». Les images des violences et du meurtre n’ont en effet pas laissé indifférents les présents qui ont toutefois déclaré avoir saisi le message du film, «la sensibilisation», selon son réalisateur. Le débat qui suivit la projection était très «intéressant» et «enrichissant», dira une activiste féministe présente parmi les spectateurs. Les racontaristes et les villageois, nombreux dans les rues de Souama, ont terminé la soirée du deuxième jour du Festival devant des spectacles de musique, de chant et de danse. Il y en avait pour tous les goûts, du folklore au country. «Des sourires sur tous les visages et c’est l’essentiel», dira un organisateur du village», «C’est l’esprit Raconte-Arts», répliqua un autre.

Kamela Haddoum

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